Le fidèle porte-parole du gouvernement assure qu’il s’opposera à tout projet éventuel de 3e mandat de Patrice Talon.
À un peu moins d’un an et demi de la prochaine élection présidentielle au Bénin, les inquiétudes se renforcent quant à la volonté du Chef de l’État de respecter la constitution en ne se présentant pas pour un troisième mandat. La question se pose avec d’autant plus d’acuité que contrairement à la tradition, aucune ambition n’est connue à cette date. Le président Talon lui-même semble y veiller particulièrement qui a annoncé qu’il n’y aura pas de candidature avant les 6 mois précédant la date du scrutin.
De fait, Patrice Talon envisagerait-il secrètement de se succéder à lui-même en dépit des prescriptions de la constitution ? La question a été posée dernièrement au Secrétaire Général Adjoint et porte-parole du gouvernement. C’était lors d’un événement organisé à l’espace Chant d’Oiseau de Cotonou. Lors de cet événement organisé par l’Institut des Artisans de Justice et de Paix pour s’entretenir avec la jeunesse, Wilfried Léandre Houngbédji n’a voulu laisser la place à aucune ambigüité sur sa position. « Si par extraordinaire demain le président même changeait d’avis et souhaite continuer, je lui dirai président, j’ai déjà dit aux Béninois que c’est deux. Vous m’avez encouragé. Je n’irai pas leur dire que vous allez revenir. Ce n’est pas possible; donc on trouve quelqu’un d’autre », a martelé monsieur Houngbédji.
Une position qui tranche avec les ambigüités que l’éternel Directeur de la communication de la présidence de la république a entretenues par le passé sur d’autres engagements que le président Talon n’a pas respectés. Par exemple, la promesse de mandat unique, celle du renforcement de la démocratie, ou encore les engagements du candidat Patrice Talon au sujet de la liberté de presse et des libertés fondamentales en général.
Ancien journaliste au quotidien d’État, La Nation, et pourfendeur de la gouvernance de Boni Yayi, Wilfried Léandre Houngbédji est entré au palais de la Marina en 2016 en tant que directeur de la communication, grâce à ses liens avec monsieur Pascal Iréné Koupaki.
