Depuis samedi 15 avril, la capitale soudanaise Khartoum est le théâtre d’affrontements violents entre l’armée régulière et les paramilitaires des forces de soutien rapide (RSF). Les combats ont fait plusieurs victimes, tandis que la rivalité entre les deux généraux aux commandes depuis le putsch de 2021 vire à l’affrontement armé.
Guerre civile à Khartoum
Selon le bilan établi par le chef de la mission de l’ONU au Soudan, Volker Perthes, ce lundi 17 avril, plus de 180 morts et 1 800 blessés sont enregistrés pendant les affrontements au Soudan. Plusieurs Etats appellent les belliqueux à déposer les armes.
Les deux forces s’accusent mutuellement d’être à l’origine de ces conflits. Le général al-Burhan a affirmé que l’armée régulière contrôlait le palais présidentiel et l’aéroport international, revendiqué plus tôt par les forces de soutien rapide. De son côté, le chef des paramilitaires assure que ses troupes ne s’arrêteront pas tant qu’elles n’auront pas pris le contrôle de l’ensemble des bases militaires. La rivalité entre les deux généraux aux commandes depuis le putsch de 2021 vire ainsi à l’affrontement armé, plongeant le Soudan dans l’inconnu.
La situation est préoccupante. La guerre civile menace le pays, qui est déjà fragilisé par une longue période de conflits et d’instabilité politique. La population est inquiète et craint que les combats ne se répandent à d’autres régions du pays, comme le Darfour, où l’armée et les RSF ont recruté en masse ces derniers mois. L’avenir du Soudan, quatre ans après la chute d’Omar el-Béchir, est entre les mains des deux généraux. La situation reste obscure, mais une chose est sûre : le pays traverse une période de turbulence et d’incertitude qui pourrait avoir des conséquences graves pour l’ensemble de la région.