La rentrée scolaire et académique 2024-2025 a effectivement démarré ce lundi 16 septembre 2024 sur toute l’étendue du territoire national. Élèves et étudiants ont repris le chemin des classes pour une nouvelle aventure de 9 mois. Le lancement officiel par les ministres de l’éducation nationale a eu lieu à Savè, dans le département des Collines.
C’est depuis l’école primaire publique de Gobé, un quartier de la commune de Savè, que les ministres des 3 ordres de l’enseignement du Bénin ont procédé au lancement officiel de la rentrée scolaire et académique 2024 – 2025. Salimane KARIMOU des Enseignements Maternel et Primaire, Kouaro Yves CHABI des Enseignements Secondaire, Technique et de la Formation Professionnelle et Eléonore YAYI LADEKAN de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique ont tous assisté à la cérémonie des couleurs dans cet établissement. Ils ont ensuite, à tour de rôle, prodigué des conseils aux apprenants. Dans les différents discours, le message principal c’est l’appel au travail et la sagesse au cours de l’année. La reprise des cours est réellement effective dès ce premier jour de classe. A tous les niveaux, « nous avons pris toutes les dispositions pour que nos petits du CI et du CP puissent avoir leurs manuels et leurs cahiers d’activités dès le premier jour. Vous aurez également à manger à midi. Nous avons déjà vu la cuisine qui se met en place », a déclaré Salimane Karimou, ministre des Enseignements Maternel et Primaire.
Les autorités en charge de l’éducation nationale se sont également rendues dans d’autres établissements pour le même exercice, notamment le Collège d’Enseignement Général de Ouoghi à Savè, l’Ecole Nationale Supérieure de Biosciences et de Biotechnologie Appliquée (ENSBBA) de Dassa et le Lycée Technique de Bohicon.
Impressions mitigées des apprenants
Comme dans ces différentes écoles de Savè, Dassa et Bohicon, les cours ont aussi bien démarré dans la partie méridionale du pays. A Cotonou, précisément au CEG Houéyiho, la plupart des apprenants sont dans leurs classes. Un peu avant l’heure de la récréation, dans une classe de terminale, le professeur de français dispense déjà son cours de la journée. « Si vous le constatez bien derrière moi, le tableau était déjà rempli une première fois, on l’a effacé et cela est en train d’être rempli à nouveau. C’est la preuve que nous avons effectivement commencé le travail. Les élèves ont leurs cahiers ouverts et d’autres documents. Nous travaillons déjà avec beaucoup d’ardeur », a laissé entendre Ludovic, enseignant au CEG Houéyiho. On observe la même effervescence chez les apprenants.
« Moi, je fais la terminale cette année et les cours ont déjà effectivement commencé. Je suis prête parce que je me suis bien préparée pendant les vacances. J’ai su concilier divertissement aux apprentissages. Mon objectif est de donner le meilleur de moi-même pour réussir le Baccalauréat », confirme Gabriella, élève en terminale.
En revanche, pour Soulé, un autre élève de la classe, le stress de la rentrée n’a pas encore disparu. « Nous avons véritablement commencé. Actuellement, le professeur d’Histoire-Géographie est dans la classe. Mon objectif principal est d’obtenir le baccalauréat, mais je ne dirai pas encore que je suis prêt à 100 %, car je suis un peu stressé. J’attends aussi de voir comment sera l’ambiance pour mieux m’adapter », a-t-il soutenu.
A l’université d’Abomey Calavi, la situation est similaire. Les cours ont également repris dans les différentes entités dont la Faculté des Sciences Agronomiques (FSA), la Faculté des Sciences Économiques et de Gestion (FASEG) ainsi que la Faculté des Sciences et Techniques (FAST).
Inondation et rentrée, certaines zones menacées…
Ce n’est pas la première fois que la rentrée scolaire au Bénin est menacée par des perturbations climatiques.
Pour la saison 2024-2025, le spectre des inondations plane encore. En conséquence, plusieurs écoles n’ont pas ouvert leurs portes aux milliers d’apprenants qui attendent dans leur localité.
Actuellement, seules deux communes sont placées sous alerte rouge : Malanville et Karimama, au nord du Bénin, où les pluies ont déjà causé des dégâts en raison de la montée du bassin du fleuve Niger.
D’autres communes sont également menacées par la montée des eaux des fleuves Mono et Ouémé. Le danger est imminent sur tout le territoire national. Pour les localités où les écoles sont immergées par les premières inondations, l’État doit rapidement se pencher sur la question. Bien que des efforts soient faits sur le plan sécuritaire, il est crucial d’anticiper pour éviter de revivre les expériences de 2010, 2022 et 2023.