Domingos Somoes Pereira, président de l’Assemblée nationale populaire bissau-guinéenne, a annoncé via une correspondance, adressée ce 12 septembre 2024, à la Commission de la CEDEAO, son retour au pays où les actes de totalitarisme ont pris de l’ampleur.
Prévu pour être effectif aujourd’hui dimanche 15 septembre, le retour de l’opposant au régime du président Umaro Sissoco Embalo a été l’objet d’une lettre qu’il a adressée à l’Honorable Dr Omar Touray, président de la Commission de la CEDEAO. Dans la note, Domingos Somoes Pereira qui a déjà fait constater à maintes reprises à l’opinion internationale et à la CEDEAO surtout les dérives dictatoriales auxquelles s’adonne le pouvoir de Bissau, justifie sa décision par son désir de « participer à un processus qui permet au pays […] de trouver une solution qui évite l’effondrement social et sauvegarde la démocratie ».
Sa décision, écrit-il, a été motivée aussi et surtout par « l’incident de l’avion qui a atterri à l’aéroport international Osvaldo Vieira le 7 septembre, en plein jour, avec à son bord plus de 2 600 kilogrammes de cocaïne ». Lequel incident, à l’en croire, démontre la fragilité des institutions du pays et la « grave menace qui pèse sur la paix et la sécurité dans la sous-région ».
Domingos Somoes Pereira, président de l’Assemblée nationale populaire dissoute par le président Umaro Sissoco Embalo, avait quitté le territoire national à cause des persécutions politiques commises contre les opposants au régime. Tout en espérant des résultats pratiques de sa procédure judiciaire auprès de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples et en comptant sur « l’immunité parlementaire » dont il devrait bénéficier en tant que parlementaire, Domingos Somoes Pereira a fait le choix de retourner en Guinée-Bissau. A travers cette lettre, il tenait à en aviser la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest.