Enlèvement de Frère Hounvi : L’opposition béninoise montre les crocs

Branlebas au sein de l’opposition béninoise, ce mardi 13 août 2024, à l’annonce du kidnapping de Frère Hounvi, à Lomé, par des agents béninois en territoire togolais. A l’instar d’un collectif de Béninois en exil dont Valentin Djènontin, le parti Les Démocrates condamne fermement l’acte et appelle au respect des droits de la victime.

« Déclaration d’indignation suite à l’enlèvement de Frère Hounvi à Lomé ». C’est ainsi que l’ancienne députée Amissetou Affo-Djobo, l’ancien ministre de la justice Valentin Djènontin, l’ancien Ambassadeur Omar Arouna, l’opérateur économique Martin Rodriguez et le communicateur Jules Djossou ont intitulé un manifeste signé et rendu public au lendemain de l’enlèvement de Steve Amoussou, alias Frère Hounvi, célèbre chroniqueur engagé dans la lutte contre la corruption au sommet de l’Etat et toutes sortes de malversations.

Les signataires ne sont pas allés par quatre chemins pour déplorer cet acte qui, disent-ils, « constitue une grave violation du droit international et un affront direct à la souveraineté du Togo ».

Dans une déclaration publique le même jour, le parti Les Démocrates renchérit en soulignant les risques que fait courir au pays le Président Patrice Talon alors que ses relations avec le dirigeant nigérien Abdourahamane Tiani ne sont toujours pas au beau fixe. Ainsi donc, le parti, par la voix de son secrétaire national à la communication Guy Dossou Mitokpè, invite le gouvernement à clarifier les circonstances de cette opération et à garantir l’intégrité physique de Steve Amoussou.

Parallèlement, Valentin Djènontin et ses pairs dénoncent des « méthodes brutales d’intimidation » qui « n’ont de cesse de bafouer les droits humains les plus élémentaires » au Bénin. Pour finir, les signataires de la « déclaration d’indignation » et le parti d’opposition les Démocrates appellent la communauté internationale et les organisations de défense des droits de l’homme à porter secours à Frère Hounvi.

A l’endroit des grandes puissances, telles que « les Etats-Unis et les autres nations éprises de justice », l’opposition béninoise lance un message d’alerte pour faire respecter les droits de la victime. A l’Etat togolais, ils demandent de prendre ses responsabilités, « en tant que garant de la sécurité des exilés politiques sur son territoires », pour veiller à la sécurité de Frère Hounvi et à celle de tous ceux qui y ont trouvé refuge.

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