20 septembre 2024

Accès à l’eau potable dans les prisons du Bénin : l’alerte d’Amnesty International

Accès à l’eau potable dans les prisons du Bénin : l’alerte d’Amnesty International

Nul n’ignore le caractère indispensable de l’eau courante dans la vie des Hommes. Cependant, il se fait que dans les maisons carcérales du Bénin, elle est une denrée peu accessible, selon le rapport publié par Amnesty International sur le Bénin, ce jeudi 1er août 2024.

L’eau potable serait un liquide dont ne disposent pas toutes les cellules de prison de la République du Bénin. Comme le révèle le rapport d’Amnesty International publié sur le Bénin ce jeudi 1er août, à l’occasion des commémorations de l’accession à la souveraineté internationale de l’ex-Dahomey, certaines prisons du pays abritent six fois le nombre de pensionnaires pour lequel elles sont construites. Un surpeuplement carcéral dont les effets pourraient être atténués par la disponibilité d’eau courante pour les détenus.

Hélas, Amnesty International révèle que les détenus n’ont aucun moyen de se rafraichir si bien qu’ils recourent à l’usage de la glace. « Nous achetons de la glace et nous nous passons l’eau fraîche sur le corps », a déclaré une détenue de la prison de Porto-Novo. Ainsi, les Règles Nelson Mandela qui « stipulent que chaque détenu doit avoir accès à de l’eau potable lorsqu’il en a besoin » ne sont nullement respectés. Au contraire, certaines prisons, comme celle de Savalou, n’ont même pas accès à l’eau potable « car cette zone n’est pas desservie en eau courante, selon le régisseur ».

« Ce droit n’est pas respecté dans plusieurs prisons, lit-on dans le rapport d’Amnesty International, malgré la recommandation de consommer davantage d’eau par temps chaud. Un détenu d’Abomey-Calavi a déclaré : ” L’eau que nous buvons est celle d’une citerne. Elle n’est pas potable. Quand cette eau manque, les sapeurs-pompiers nous apportent de l’eau sale, et on se bat pour avoir cette eau sale.” Lors de la visite d’Amnesty International, les détenu.e.s de l’un des bâtiments de la prison de Missérété ont déclaré qu’ils n’avaient pas d’eau courante depuis quatre mois ». Interrogé à ce sujet, le Ministre de la Justice et de la Législation n’aurait pas répondu au courrier d’Amnesty International jusqu’à la date de publication du rapport.  

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