Urgent : concours d’entrée dans les lycées techniques : une décision du ministre de l’enseignement technique sème le désordre

Urgent : concours d’entrée dans les lycées techniques : une décision du ministre de l’enseignement technique sème le désordre

Les titulaires du BEPC ont eu la désagréable surprise de constater qu’ils étaient désormais exclus de plusieurs filières techniques. Une décision incomprise jusqu’au niveau des directions départementales chargées de recevoir les dossiers de candidature.

C’est la déception et la colère dans les rangs des titulaires du BEPC qui souhaitent faire une formation technique. Une innovation du ministre Kuaoro Yves Chabi et de la direction de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, décidée au dernier moment, crée l’émoi jusque dans les bureaux d’enregistrement des candidatures pour dans les lycées d’enseignement technique au Bénin. Alors que jusqu’au 17 juillet dernier il était possible pour tout titulaire de BEPC d’accéder à la classe de seconde technique et professionnelle, une décision signée le lendemain exclut cette catégorie de candidats de toutes les filières de construction (Fabrication Mécanique, Construction d’Equipement Auto-soudés, BTP, Ouvrages en Bois pour Bâtiments) et des filières Froid et Climatisation, ou Mécanique Auto. Le communiqué du ministre Kouaro Chabi indique que pour ses filières, les candidats doivent « obligatoirement être titulaire d’un CAP (obtenu après 3 ans de formation au Niveau I) ou d’un diplôme reconnu équivalent ».

Les parents et les candidats qui se présentent dans les lieux de dépôt de candidatures se voient donc systématiquement refouler de ces filières. On leur suggère de s’inscrire plutôt au Niveau I, c’est-à-dire, prendre le risque de perdre trois années de scolarité avant d’espérer accéder au Niveau II. « Mon enfant se prépare pour ce concours depuis trois ans, indique un parent. Il a tout donné pour obtenir son BEPC parce qu’il ne veut faire que le BTP. Aujourd’hui il est très déçu ». Nous avons pu parler avec le jeune André qui rêve d’un DTI en Ouvrage en Bois pour Bâtiments (OBB). Il indique qu’il doit renoncer à sa passion s’il faut qu’il retourne au premier cycle.

Contactés, plusieurs cadres du ministère ne semblaient même pas au courant de cette réforme. Où donc a-t-elle été décidée ? Pourquoi a-t-on décidé de l’appliquer immédiatement, sans la moindre sensibilisation préalable ?

Une chose est sûre, si elle est maintenue, cette réforme contribuerait à ruiner les efforts que le gouvernement a déployés ces dernières années pour promouvoir la formation technique au Bénin.

Il est urgent que cette décision soit rapportée et que sa mise en œuvre se fasse de façon plus structurée.

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