Alors que le président sortant Joe Biden s’est retiré de la course présidentielle, son choix porté sur la vice-présidente ne convainc pas encore Barack Obama. L’ancien président des États-Unis d’Amérique s’est prononcé il y a quelques jours en faveur de la désignation d’un nouveau candidat.
Koffi Eganhoui
Plus de 72 heures se sont écoulées depuis l’annonce du retrait de la candidature de Joe Biden qui devrait affronter Donald Trump dans les urnes en novembre. Même si Obama a salué la décision du président sortant, tout porte à croire qu’il ne partage pas le choix de Kamala Harris pour représenter le parti à l’élection présidentielle. L’ex-président a appelé à « un processus à partir duquel un candidat exceptionnel émergera ». Il préfère donc laisser le choix au parti de dégager un candidat lors de sa convention prévue pour la mi-août.
Selon le professeur d’histoire contemporaine, Serge Jaumain, la méfiance de Barack Obama ne devrait pas signifier un désaveu à la candidature de Kamala Harris. « C’est une personnalité qui respecte strictement les institutions, et ici les institutions du Parti démocrate. Pour Barack Obama, il faut donc attendre la convention du 16 août prochain. C’est là que les choses se décideront », argumente-t-il. Quant au politologue et spécialiste des relations internationales, Michel Hermans, il estime que le premier président noir des États-Unis voit une réalité que les autres ne voient certainement pas. « Il ne faut pas oublier que les démocrates avaient d’abord choisi Joe Biden, un homme blanc pour faire face à un autre homme blanc. Barack Obama se dit peut-être que l’Amérique, comme on l’avait vu avec Clinton, ne serait pas prête pour avoir une femme métisse à sa tête », analyse-t-il.
L’enjeu de la prochaine élection présidentielle pour le parti Démocrate est de battre l’ancien président Donald Trump qui brigue à nouveau le Bureau ovale. Pour ce faire, il faut absolument un candidat consensuel, plus emblématique et à même d’affronter le candidat républicain dont la cote de popularité ne cesse de grimper depuis la tentative d’assassinat. Et sur la question du choix de ce candidat, la position de Barack Obama semble tout de même déjà tranchée. Il ne veut pas de Kamala Harris !