Diarrhées aqueuses, vomissements, crampes musculaires, faiblesse générale… Voilà quelques signes que présentent, ces derniers mois, certains patients dans des hôpitaux de plusieurs départements du Bénin. Le diagnostic est sans appel… Ils souffrent du choléra, une maladie qui peut très vite causer la mort.
Littoral, Atlantique, Mono, Couffo et Ouémé. Quelques départements du Bénin touchés par l’épidémie de choléra qui sévit au Bénin depuis des semaines. Suite aux rumeurs faisant état de la résurgence, dans nos hôpitaux, de l’épidémie de choléra, votre magazine d’information Olofofo a investigué pour vous. Plusieurs témoignages nous ont été fournis, qui semblent confirmer les appréhensions des uns et des autres. Le choléra est bel et bien dans nos villes et campagnes, soutiennent nos informateurs situés dans ces départements supra cités. Sans doute, les autres régions du Bénin sont-elles aussi concernées. Cependant, pour le moment, c’est le cas de ces cinq départements qui est confirmé par des sources dignes de foi.
« Le choléra sévit, ces deux dernières semaines, dans la vallée, notamment dans l’arrondissement de Gbangban, commune d’Adjohoun. Plusieurs cas ont été amenés d’urgence au centre de santé de Gbangban », révèle un professionnel de la santé en poste dans la contrée, avant d’ajouter qu’il « y a d’accalmie actuellement ». Abondant dans le même sens que lui, une autre source nous apprend que, dans la localité d’Aplahoué, l’épidémie fait rage. Un épistémologue lui aurait même confié que « des cas de décès » ont été enregistrés.
Outre toutes ces allégations, un autre témoignage vient balayer les doutes et confirmer ce que redoute le commun des Béninois. « Nous sommes dans l’épidémie à Calavi. Nous sommes au front, dans les ménages, pour sensibiliser. Bientôt quatre mois que nous sommes sans prime et travaillons. Le médecin coordinateur et les gens du CNLS-TP nous ont rassurés qu’on le sera bientôt », rapporte un relais communautaire, précisant que les populations doivent se protéger de cette maladie en adoptant une hygiène sans faille dans toutes leurs activités, en faisant bien « cuire les aliments » et en mangeant des « repas chauds ». Il faudra également « consulter rapidement dans un centre de santé en cas de diarrhée et de vomissements ».
Ainsi donc, l’épidémie de choléra se propage insidieusement dans le pays, sans que les populations n’en soient réellement informées. A l’hôpital de zone de Comè, une source du corps médical rapporte que « c’est ce qu’ils ont géré toute cette semaine », précisant qu’un « médecin a été aussi contaminé ». A la clinique Celia Merloni de Calavi Aïtchédji, située dans l’Atlantique, « un cas a été soupçonné et les résultats envoyés au ministère pour étude ». Des cas de contagions auraient été découverts également dans le département du Littoral.
Notons que, jusque-là, ni le ministère de la Santé, ni le CNLS-TP n’ont produit de communiqué officiel pour alerter les populations et les sensibiliser sur les règles à observer face à cette pandémie du choléra. En attendant, beaucoup de Béninois vivent dans l’insouciance totale et pourraient, un jour ou l’autre, se retrouver dans un dispensaire pour l’avoir contracté.
