Vendredi 28 juin dernier, des membres de l’Association des étudiants du Mali (AEEM) ont été remis en liberté par les autorités. Ils avaient été enlevés en mars par des hommes en civil. C’était à l’occasion des protestations contre la dissolution de leur organisation par le gouvernement de la transition.
Koffi Eganhoui
D’après les informations recueillies auprès de sources médiatiques, la vingtaine d’étudiants étaient détenues par la sécurité d’État jusqu’au soir du vendredi 28 juin, date de leur libération. Difficile pour le moment d’évoquer comment s’est déroulé leur séjour en détention depuis la date de leur enlèvement. Leur arrestation, quant à elle, avait été vue comme un ordre de la junte militaire du colonel Assimi Goïta. Cette dernière accuse l’organisation estudiantine de « nombreux accrochages à main armée ». Raison pour laquelle l’AEEM a d’ailleurs été dissoute le 13 mars 2024. Plusieurs responsables, dont le secrétaire général du bureau national, ont déjà été placés sous mandat de dépôt par la justice. Mais pour les étudiants, la dissolution de l’AEEM constitue une véritable atteinte aux « libertés fondamentales ».
