Un tribunal de Dakar a placé en détention une dizaine de personnalités de l’opposition ce lundi 24 juin 2024. Arrêtés le jeudi dernier, ils étaient en pleine réunion au domicile de l’un d’entre eux.
La justice malienne les accuse « d’opposition à l’exercice de l’autorité légitime » et « atteinte à l’ordre public ». Ils étaient onze au moment de leur interpellation par la police, jeudi 20 juin 2024. Mais l’un d’entre eux, l’ancien ministre Mohamed Ali Bathily, a été relâché du fait de son statut d’avocat. Les dix autres sont, quant à eux, jetés en prison. Selon les informations fournies par Rfi, les personnes arrêtées « travaillaient à un projet de règlement intérieur de leur regroupement et à des actions communes – conférences de presse, rassemblements ». Mais la justice parle d’« attentat » et de « complot » contre le gouvernement dirigé par la junte du Colonel Assimi Goïta.
La réunion de ces cadres de l’opposition est jugée illégale par le Tribunal en vertu d’un décret datant d’avril dernier et qui interdit toutes activités politiques aux partis et organisations du pays. Un avis qui est fustigé par les avocats de la défense. « C’est la raison du plus fort », estime l’un d’entre eux qui se demande finalement : « qui est dans l’illégalité » ?