Procès des personnes impliquées dans les violences électorales de 2021 : un prévenu arrose la Cour d’injures

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Le procès des personnes interpellées lors des manifestations en prélude à la présidentielle de 2021 a connu son épilogue à la CRIET ce vendredi 10 mai 2024. Dans son verdict final, le juge a prononcé des peines d’emprisonnement contre une trentaine des prévenus.

Au total, 42 personnes ont été jugées dans ce procès pour leur implication dans les violences électorales lors de la présidentielle d’avril 2021. Ces gens sont poursuivis pour « atteinte à l’exercice du droit électoral », « non-dénonciation d’activités de nature à nuire à la défense nationale », « trafic de munitions », « incitation à la commission d’actes terroristes » et « attroupements interdits ». À la fin du procès, 31 d’entre eux ont vu les faits pour lesquels ils sont poursuivis requalifiés en « tentative d’atteinte à l’intégrité du territoire ». Le juge les a donc condamnés à des peines d’emprisonnement allant de 3 à 10 ans.

En dehors des peines privatives de liberté, la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET) a également condamné 31 prévenus à des amendes allant de 2 à 25 millions de francs CFA. Au total, 146 millions de francs CFA d’amendes ont été infligés et deux personnes sont interdites du port d’arme pendant cinq ans. Pour ce qui concerne les 11 autres prévenus, le juge a prononcé la relaxe au bénéfice du doute.

Un « cabri mort » se déchaîne sur la Cour !

À l’issue du délibéré du juge, l’activiste Thibaut Ogou qui a été condamné à 38 mois d’emprisonnement, s’est révolté contre la Cour spéciale. « C’est une justice que nous avons ? La justice est morte au Bénin. Vous n’avez pas honte ? », a-t-il lancé au juge devant l’assistance. Le prévenu, qui, visiblement, n’est pas satisfait de la peine qui lui est infligée, ajoute : « Je suis un cabri mort. Vous pouvez faire de moi ce que vous voulez ! ».

En réaction à ces propos, le juge ordonne aux gardes pénitenciers présents dans la salle d’audience de le jeter au violon. Thibaut Ogou a été également mis à la disposition du parquet de la CRIET qui, certainement, engagera de nouvelles poursuites contre lui pour outrage à la Cour.

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