Les pénuries d’essence persistent au Nigéria, ce qui entraîne une flambée des prix et aggrave la crise du coût de la vie dans le pays. L’économie nigériane, déjà éprouvée par une inflation croissante et des difficultés d’approvisionnement en énergie, devra faire face à cette nouvelle crise.
Dans les villes de Lagos, Abuja et même en dehors, comme à Kano, les prix de l’essence ont atteint des niveaux record, dépassant souvent les 850 nairas, bien au-dessus du prix moyen de 617 nairas pratiqué par la compagnie pétrolière gouvernementale, NNPC Ltd, informe la presse nigériane. Malgré les importations privées autorisées par le gouvernement, la NNPC demeure le principal importateur en raison de contraintes logistiques et financières. Cette situation entraîne une concurrence féroce entre les stations pour maximiser leurs bénéfices, et ce sont les populations qui en font les frais.
L’essence, un élément vital de l’économie nigériane, est utilisée non seulement pour les voitures, mais aussi pour alimenter les générateurs domestiques et les petites entreprises. La pénurie actuelle exerce une pression supplémentaire sur une économie déjà fragilisée par une inflation record et des difficultés d’approvisionnement. Les files d’attente interminables dans les stations-service paralysent les déplacements quotidiens des travailleurs et des commerçants, tandis que les hausses de prix attendues sur les denrées alimentaires de base aggravent encore les difficultés économiques des ménages nigérians.