Trois responsables syndicalistes et plusieurs de leurs camarades ont passé la journée de ce samedi 27 avril 2024 au commissariat central de Cotonou et à la police judiciaire. Alors qu’ils s’apprêtaient à lancer une marche pacifique de protestation contre la cherté de la vie, ils ont été arrêtés par des agents de la police républicaine déployés en grand nombre autour de la Bourse du travail. C’est finalement dans la soirée qu’ils ont été relâchés par les enquêteurs de la police judiciaire.
Après leur libération, c’est le secrétaire général de la CSA-Bénin, Anselme Amoussou, qui a porté la voix des marcheurs interpellés. « L’affaire est close parce qu’on nous a libérés. […] La preuve que ce n’est pas nous qui avons troublé l’ordre public a été établie par la direction de la police judiciaire », a déclaré le syndicaliste sur Bip radio. Les organisateurs de la marche pacifique ont apporté la preuve aux enquêteurs qu’ils ont rempli toutes les formalités nécessaires et que « c’est le préfet du Littoral qui n’a pas voulu prendre ses responsabilités », ajoute Anselme Amoussou.
Une fois relâchés, les responsables de syndicats et leurs sympathisants se sont retrouvés à la bourse du travail pour faire le point. Ils entonnent en chœur l’hymne national, avant que le secrétaire général Anselme Amoussou ne reprenne la parole. Il a salué la mobilisation générale et spontanée des travailleurs qui a permis leur libération. « Vous avez montré aujourd’hui que ceux qui pensaient qu’on était tout le temps craintif se sont trompés […] et je pense que le message qui est passé aujourd’hui est un message qui devrait parler à des gens que je regarde de loin d’ici, s’ils sont toujours lucides, pour qu’ils comprennent que les temps ont changé », a-t-il dit avant de promettre que la marche sera reprogrammée.
La nouvelle date pour la tenue de la marche n’est pas encore connue. En attendant, les syndicats donnent rendez-vous aux travailleurs à la Bourse du Travail le mercredi 1ᵉʳ mai 2024 pour un meeting.