Au Mali, plus de 110 civils ont été enlevés et retenus en otage par des présumés djihadistes. Ils ont été arrêtés depuis le 16 avril 2024, à bord de bus. Un groupement d’associations réclame leur libération.
Le 16 avril, trois bus transportant des civils ont été arrêtés par des individus qualifiés de « djihadistes » entre les localités de Bandiagara et de Bankass, dans le centre du Mali. Les passagers ont été contraints de suivre les assaillants en direction d’une forêt, où ils sont retenus depuis lors. Malgré les efforts des autorités locales et des associations, les otages demeurent entre les mains de leurs ravisseurs.
Cette prise d’otages intervient dans un contexte de crise sécuritaire persistante au Mali, où les groupes affiliés à al-Qaida et à l’État islamique sévissent depuis 2012. Les violences ont également entraîné une crise humanitaire et politique profonde, avec un nombre croissant de déplacés et une inaction apparente des forces armées dans certaines régions.
La situation sécuritaire précaire a également des répercussions régionales, avec des violences qui se propagent au Burkina Faso et au Niger voisins. Ces défis ont conduit les gouvernements de ces pays à chercher de nouvelles alliances, notamment en se tournant vers la Russie et en formant l’Alliance des États du Sahel (AES).