Bénin : maître Denise EHOUZOU GANGNITO, notaire à Cotonou destituée pour de ‘’graves irrégularités’’

Bénin : maître Denise EHOUZOU GANGNITO, notaire à Cotonou destituée pour de ‘’graves irrégularités’’

En Conseil des ministres ce jeudi 11 avril 2024, le gouvernement du Bénin a annoncé la destitution de maître Denise EHOUZOU GANGNITO, notaire à Cotonou. Accusée de plusieurs délits dont des malversations financières, elle fait l’objet de poursuites judiciaires devant la Cour de Répression des Infractions économiques et du Terrorisme (CRIET).

Maître Denise EHOUZOU GANGNITO a été relevée de ses fonctions de notaire à Cotonou. C’est une mesure disciplinaire prise par le Conseil des ministres à l’encontre l’officier ministériel en poste de notaire à Cotonou, depuis août 2016. Selon le compte rendu du Conseil, maître Denise EHOUZOU GANGNITO, « a saisi par courrier un de ses confrères avec lequel elle n’a établi aucun contact de principe, pour le charger d’assurer son intérim pendant son absence ».

Par ailleurs, « de nombreuses plaintes ont été formulées contre elle par des clients, à telle enseigne que la Chambre nationale des notaires du Bénin a dû charger une autre notaire d’évaluer la situation financière et comptable de l’Etude de maître Denise EHOUZOU GANGNITO, de la gérer provisoirement et d’envisager les solutions possibles pour la continuité des prestations ». Un audit de l’Etude realisé par un cabinet d’expertise comptable, a révélé « de graves irrégularités dont la distraction d’une somme d’un montant total d’un milliard quarante-huit millions deux cent quatre-vingt-treize mille cent trente-deux (1.048.293.132) FCFA, appartenant auxdits clients ou destinés au Trésor public, qu’elle a collectée en raison de sa qualité de notaire mais qu’elle doit restituer », une faute « particulièrement grave », selon le gouvernement, du point de vue déontologique et pénal.

En attendant la suite des actions en justice intentées contre maître Denise EHOUZOU GANGNITO, « le Conseil a décidé de sa destitution qui sera suivie de l’attribution de la charge à un autre notaire ».

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