20 septembre 2024

Et maintenant, que va-t-il se passer au Bénin pour 2026 ?

Quel drôle d'équipe nationale, ces Écureuils-guépards !

L’éditorial d’Arimi Choubadé

Pas grand-chose sur le plan social et économique, en tout cas, à en croire un éminent théoricien du régime, le Programme d’action du gouvernement n’est rien d’autre que du “granite plus de l’eau sur le feu”; un vain espoir dans lequel baigne la jeunesse, le monde paysan et les travailleurs terrorisés, exploités et méprisés dans leurs droits les plus élémentaires. À ce propos, une petite digression s’impose à travers le glossaire du Président Talon lui-même.

Quelques morceaux choisis à l’occasion d’une rencontre internationale des investisseurs du G20 en Allemagne : (lisez bien entre les lignes ce qui disait Patrice Talon) “Une loi nouvelle sur les conditions d’embauche dérégule désormais au Bénin le recrutement et simplifie la rupture du contrat de travail…”, “…Aujourd’hui les entreprises ont la possibilité de recruter sur contrat de travail à durée indéterminée renouvelable quasi indéfiniment. Le montant des indemnités à payer en cas de licenciement au Bénin est désormais plafonné à 9 mois de salaire, quel que soit le motif du licenciement…” se vantait-il. Ici c’est le Bénin, ex côte de l’esclave devenu Dahomey. Pour enfoncer le clou il va y aller de son humour spécial : “Nous venons également de mettre en vigueur une réforme du droit de grève qui limite la durée totale de grève au Bénin à 2 jours maximum par mois et à dix jours maximums par année. Ces mesures difficiles sur le plan social sont indispensables pour l’investissement privé.”. Entre le social et l’investisseur privé, le milliardaire-président a tranché. Les perspectives économiques et sociales sont si ténues que personne ne s’y attarde.

Qu’en est-il de l’horizon politique pour la fin du second mandat prévu pour mai 2026 ? Là encore, Patrice Talon ne cache pas sa solution très spéciale. Il dit ne pas vouloir faire la promotion de ses proches. Entre les lignes, cela veut dire qu’aucun des courtisans ne mérite le moindre coup de pouce. En face, par ailleurs, les opposants présidentiables demeurent en prison sans aucune piste d’élargissement pour bientôt. D’autres sont en exil avec la certitude que le retour n’est pas pour bientôt. Amis et adversaires exclus, il ne reste que lui-même avec sa volonté farouche proclamée de vouloir demeurer actif après la fin des deux mandats, sans aucune autre forme d’explication. Reste à déterminer l’agilité à même de lever les écueils juridiques éventuels en l’occurrence la limitation du nombre de mandats.

Dans un pays où le droit est cliniquement mort…ouvrez vos guillemets !!!

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