Après plusieurs semaines de crise politique, les candidats à l’élection présidentielle de 2024 sont entrés en campagne depuis ce samedi 09 mars 2024. Le scrutin du premier tour est prévu pour le 24 mars et, sur le terrain, la plupart des candidats annoncent déjà les couleurs.
Par Cheikh Ousmane Kane
Les mobilisations de foules ont commencé depuis samedi dernier à Dakar, la capitale. En scène, quelques grandes figures politiques sénégalaises et leurs sympathisants, à l’image de l’ancien maire de Dakar Khalifa Sall et l’ex-Premier Ministre Amadou Ba, candidat de la coalition au pouvoir. Selon les informations rapportées par Rfi, Khalifa Sall a lancé sa campagne à travers une caravane dans la ville de Dakar. « Nous avons l’habitude de faire des caravanes et du porte-à-porte, une particularité de notre candidat », précise son porte-parole Pape Konaré Diaité qui compte sur l’engagement des militants. « Nous voulons aller vers une rupture, mais une rupture dans la sérénité et la tranquillité (…) et pour cela Khalifa est l’homme de la situation », ajoute Moussa Tine, membre de la coalition qui soutient la candidature de l’ex-maire de Dakar.
Quant au candidat du pouvoir, Amadou Ba, il a fait l’option des meetings pour démarrer sa campagne présidentielle. Samedi dernier, lui-même était dans un hôtel de la capitale pour rencontrer ses militants. Plusieurs membres de son équipe de campagne ont fait le même exercice ailleurs. Selon les propos de son staff rapportés par Rfi, l’ancien Premier Ministre Amadou Ba démarre ainsi avec les meetings politiques avant de « s’adapter au fur et à mesure » que la campagne évoluera.
Comme ces deux, tous les autres candidats en lice sont déjà présents sur le terrain, sauf un. Il s’agit de Bassirou Diomaye Faye. Le candidat de substitution d’Ousmane Sonko se trouve en prison depuis plusieurs mois tout comme le leader de l’ex-Pastef. Mais son équipe occupe le terrain en attendant une éventuelle libération. Son mandataire s’était rendu au siège de la télévision nationale samedi pour enregistrer un temps d’antenne à sa place. Sur le terrain, d’autres partisans du candidat en détention occupent également l’espace pour décliner son projet de société. « Nous voulons une vie moins chère, nous voulons une vraie démocratie, nous voulons la liberté d’expression, nous voulons la liberté d’opinion », a indiqué Birame Souleye Diop, un représentant du candidat.
Par ailleurs, l’équipe de campagne de Bassirou Diomaye Faye ajoute que l’absence du candidat sur le terrain n’aura aucune incidence sur la stratégie de campagne mise en place. « Nous étions déjà prêts avant même que la décision ne tombe pour le 24 mars, on avait déjà terminé », a confié Fatou Bintou Sarr à nos confrères de la DW avant d’ajouter : « Chaque soir, entre 18h et 22h, c’était du porte-à-porte. Actuellement il ne nous reste que de l’animation ».
Les 19 candidats retenus par le Conseil Constitutionnel ont deux semaines pour convaincre et susciter le choix des électeurs avant de s’affronter dans les urnes le dimanche 24 mars 2024.
