Face à la presse ce jeudi 08 février 2024, Patrice Talon a été interpellé sur l’introduction d’une proposition de loi portant révision de la Constitution. Le texte porté par un député de la mouvance présidentielle a ouvert un gros débat sur le départ ou non de Patrice Talon du pouvoir en 2026. Devant les caméras, le Chef de l’Etat dit n’être mêlé en rien à l’introduction dudit texte.
« Est-ce que vous partez vraiment en 2026 ? » C’est l’une des questions adressées à Patrice Talon par un journaliste au début de la conférence de presse. Le président béninois, dans sa réponse, s’est employé à démontrer sa bonne foi et sa volonté de ne pas rempiler en 2026. « Moi, j’ai quand même espéré que cette question est derrière nous depuis un temps », a-t-il subtilement répondu. Patrice Talon s’est targué devant les journalistes d’être celui-là même qui a mis fin à l’esprit selon lequel la révision de la Constitution suppose une nouvelle République grâce à laquelle le président en exercice peut briguer un troisième mandat. « Nous avons précisé dans la Constitution que nul ne peut dans sa vie exercer plus de deux mandats. Que la Constitution soit nouvelle, qu’il s’agisse d’une nouvelle République ou de quoi que ce soit, aucun vivant au Bénin ne peut faire plus de deux mandats en qualité de président de la République », a argumenté le président béninois.
En ce qui concerne la proposition de loi du député Assan Séïbou, elle est battue en brèche par Patrice Talon. Ce dernier dit ne pas comprendre pourquoi le parlementaire veut faire réviser la Loi fondamentale pour revenir sur certaines dispositions relatives aux mandats du Président de la République. Patrice Talon se présente à la presse comme un bon élève en rappelant que la demande de révision de la Constitution n’est pas son initiative. A le croire, le député qui appartient à son clan politique a soulevé un débat qui n’a pas lieu d’exister.