Encore 03 (trois) ans pour voir arriver à terme le deuxième et dernier mandat constitutionnel du président de la République, Patrice Talon. Mais en dehors de l’agenda politique du chef de l’État, un autre phénomène complique les choses pour ce dernier qui souhaiterait être porté en triomphe à la fin de son mandat. Il s’agit des incursions des katibas djihadistes dans la région septentrionale du Bénin.
Selon le magazine Jeune Afrique, la situation sécuritaire dans le nord du Bénin aurait obligé le chef de l’État à oublier un temps soit peu la question de qui sera son dauphin en 2026. Pour l’instant, Patrice Talon emploie son énergie à la lutte contre le terrorisme qui plombe davantage ses efforts de développement dans le nord du Bénin. « L’extension, dans les départements septentrionaux de l’Atacora et de l’Alibori, des incursions meurtrières des katibas jihadistes venues du Burkina Faso et du Niger a obligé le gouvernement à procéder dans l’urgence à des achats d’armes conséquents et à des recrutements massifs de militaires », renseigne le magazine panafricain dans sa parution nº 3122 du mois de mars 2023.
En effet, la fin de mandat se compliquerait davantage pour Patrice Talon dont les méthodes de gouvernance depuis 2016 sont déplorées par une bonne partie de la population. Mais le chantre de la rupture n’entend pas laisser cette avancée du djihadisme ruiner son agenda pour le compte de ce second quinquennat. À en croire Jeune Afrique, le gouvernement s’efforce d’enrailler la menace sécuritaire et renforcer la présence de l’État dans cette partie du pays « afin de minimiser au maximum les risques d’enrôlements locaux par les groupes terroristes armés ». L’eau, l’électricité, les infrastructures, l’éducation et la bonne gouvernance, sont les services sociaux de base que l’exécutif entend proposer en plus des mesures militaires.
Par ailleurs, le Bénin n’entend accuser aucune puissance régionale ou étrangère d’être la base arrière du terrorisme. À en croire Jeune Afrique, le gouvernement s’efforce d’enrailler la menace sécuritaire et renforcer la présence de l’État dans cette partie du pays « afin de minimiser au maximum les risques d’enrôlements locaux par les groupes terroristes armés ». À cet effet, un proche collaborateur du chef de l’État aurait fait cette confidence à Jeune Afrique : « Nous sommes réalistes et responsables. Vous ne nous entendrez pas battre notre coulpe sur la poitrine d’autrui, en l’occurrence la France, comme le font le Mali ou le Burkina. Le made in Talon, c’est aussi cela ».