Ganvié attire de nombreux visiteurs chaque année. Les touristes affluent de tous les horizons pour découvrir la cité lacustre du Bénin. Cependant, le secteur est mal géré. Les acteurs locaux dénoncent une main basse faite sur l’embarcadère, point focal de toutes les activités.
Le transport des touristes à la cité lacustre de Ganvié a toujours été une activité exercée par les riverains lacustres. Plus tard, elle sera régie par le ministère du tourisme qui, à travers une note, intitue délivrance d’une autorisation aux transporteurs. Cependant, la Directrice actuelle du Développement du Tourisme, sans aucune note administrative préalable adressée à l’association des transporteurs de touristes, invite ces derniers à renouveler les autorisations de façon verbale. Pourtant, par une note de service qui date de plus de quinze ans, le ministère s’est opposé au recrutement de nouveaux transporteurs, étant donné la saturation de l’embarcadère. Ainsi, la note fait mention de l’autorisation accordée à 41 barques motorisées et 18 barques de type traditionnel.
Difficile collaboration
Les nombreuses correspondances adressées à la Direction du Développement du Tourisme par les transporteurs à travers leur association sont restées sans suite. Les guides et conducteurs de barques sont exploités directement par l’administration. Les employés de l’Agence National pour la Promotion du Tourisme (ANPT) chargés de récupérer les touristes ne sont jamais déclarés et sont donc sans contrat. Le secteur est enveloppé d’une grande opacité. Les transporteurs se plaignent des abus d’un agent de l’ANPT, un certain Adjognon, qui dicte sa loi. << Depuis qu’il assure cette fonction, aucune quittance n’est délivrée aux transporteurs pour justifier le paiement des retenues par touriste qui s’élèvent à 600 francs. Comment sont gérés ces fonds sans comptabilité ni la participation de l’association des transporteurs ? >>, s’indignent les acteurs qui souhaitent que les réformes soient faites en toute transparence. Ils exigent qu’un audit soit diligenté par << l’Inspection générale des finances afin de voir clair dans la gestion des taxes prélevées. >> L’association des transporteurs demande aussi la suspension du processus en cours qui consiste à << délivrer aux copains, des autorisations, contrairement à la note circulaire du ministre >>.
Pour le bien de ce secteur, il est temps de mettre fin à la pagaille entretenue par la Directrice du Développement du Tourisme et M. Adjognon de l’ANPT, une agence rattachée à la présidence. L’Association invite le Ministre du Tourisme et le Chef de l’État à s’impliquer dans ce dossier pour réorganiser le tourisme à Ganvié.