Wilfried Léandre Houngbédji, le porte parole du gouvernement, s’est prononcé, mardi, sur les polémiques grandissantes qui règnent actuellement au sein de l’opposition, à propos d’une éventuelle révision « opportuniste » de la constitution béninoise. En tout et pour tout, il a notamment expliqué que Patrice Talon ne brigue pas un troisième mandat et que les rumeurs sont infondées.
Anges Djomaki (Stg)
Wilfried Léandre Houngbédji estime que la tension politique nourrie par la rumeur d’une possible révision de la constitution dans le but d’accorder un troisième mandat à Patrice Talon est inutile. Lors de son point de presse, il s’est notamment attelé à démontrer que l’actuel président de la République du Bénin, qui, soit dit en passant, est déjà à son deuxième mandat, n’a aucune intention de se succéder une fois de plus. « Vous avez vu lors de son dernier entretien, il a indiqué que pour sa succession en 2026, forcément que l’échéance viendra et il n’a pas évoqué de possibilité pour lui-même d’être encore de la partie », a expliqué le porte-parole du gouvernement. Selon lui, l’on ne saurait soupçonner le Chef de l’État d’un tel acte. « À cette époque là, (Patrice Talon) n’a pas jugé utile de sauter les verrous de limitation de mandat…il a fait mettre dans cette constitution, qu’au Bénin, nul ne peut, de sa vie, effectuer plus de deux mandats présidentiels », a-t-il expliqué. En gros, Patrice Talon avait toutes cartes en main pour augmenter le nombre de mandats possible à la tête du Bénin, lors de la révision constitutionnelle de 2019, mais il « ne l’a pas fait ». Ce qui pourrait, selon le secrétaire adjoint du gouvernement, attester de sa volonté à se limiter aux deux mandats.La question est de savoir si l’opinion et l’opposition vont marcher au mot et “baisser la garde” pour autant.
Rappelons que Patrice Talon avait insinué, lors de sa prise de fonction en 2016, que ce premier mandat serait le seul pour lui. Mais aujourd’hui il en est à un deuxième.