Dans une interview accordée à Jeune Afrique, le ministre béninois des Affaires Étrangères Shegun Bakary s’est prononcé sur les dispositions adoptées par le gouvernement pour venir à bout du terrorisme. Il prévient que le Bénin ne se fixe aucune limite en ce qui concerne les partenariats militaires afin d’éradiquer ce fléau.
Anges Djomaki (Stg)
Pays voisin du Burkina Faso, du Niger et du Nigéria où le terrorisme fait des dégâts considérables, le Bénin a également commencé à essuyer des attaques djihadistes depuis 2021. Ces attaques sont principalement enregistrées dans le nord du pays où des positions militaires et même des civils ont été ciblées de façon aléatoire, le plus souvent par des individus non identifiés.
Face à cette menace imminente, le gouvernement béninois semble vouloir employer toutes les mesures possibles pour garantir la sécurité de la population.
D’après le ministre des Affaires Étrangères du Bénin, le pays ne s’interdit « aucun partenariat pour assurer » sa sécurité. « En matière militaire, le Bénin travaille avec des partenaires de tous horizons. Avec l’Europe, la France, la Chine, les États-Unis, les Émirats arabes unis ou encore avec ses partenaires sous-régionaux de la CEDEAO », a-t-il confié à la rédaction de Jeune Afrique.
Cette démarche s’inscrit dans le cadre du choix du gouvernement béninois d’une « diplomatie décomplexée ». Selon le diplomate, c’est une approche qui amène le Bénin à « renforcer (ses) relations avec (ses) partenaires historiques tout en développant des relations dynamiques avec de nouveaux partenaires ».
Visiblement, c’est une mesure qui marche jusque-là. La puissance militaire béninoise n’a pas encore flanché devant la menace terroriste. « Au Bénin, la menace est contenue grâce au rôle capital de nos forces de défense et de sécurité qui font en sorte que le territoire national soit préservé », rassure Shegun Adjadi Bakary.