À la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET), l’activiste Schadrac Houngnibo, coordinateur de l’ONG Urgences Panafricanistes de Kemi Seba au Bénin, a comparu ce 18 décembre 2023. Les charges retenues contre lui comprennent des accusations d’injures à caractère raciste et xénophobe envers le Président Patrice Talon, et d’incitation à un soulèvement, formulée dans une suite de publications sur le réseau social TikTok. Lors de cette audience, le ministère public a requis deux ans de prison avec sursis contre l’activiste alors que Kemi Seba et les avocats de son organisation réclament une libération pure et simple.
Schadrac Houngnibo a été arrêté le 5 décembre et placé sous mandat de dépôt par le parquet spécial. Les réquisitions du ministère public interviennent dans un contexte où des avocats d’Urgences Panafricanistes et de Schadrac Houngnibo, Me Bgago, Me Juan Branco et Me Baparape, lors d’une conférence de presse tenue le 16 décembre à Cotonou, ont réclamé la libération immédiate de l’activiste. « L’arrestation du militant panafricaniste Schadrac est une prise d’otage de la Françafrique. Et s’ils le gardent longtemps, je crains que l’avenir politique du régime va s’obscurcir dans les temps à venir », a déclaré pour sa part Kemi Seba depuis Moscou. Ces commentaires soulignent la dimension politique de cette affaire, ce qui met en lumière les tensions persistantes entre les activistes panafricanistes et le pouvoir en place.
