Détention illégale de Sunday Igboho : la Cour de Justice de la CEDEAO condamne le Bénin à verser 20 millions de FCFA

Détention illégale de Sunday Igboho : la Cour de Justice de la CEDEAO condamne le Bénin à verser 20 millions de FCFA

La Cour de justice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a rendu un verdict favorable à Sunday Adeyemo, plus connu sous le nom de Sunday Igboho, ce mardi 5 décembre 2023 à Abuja. Le gouvernement de la République du Bénin a été condamné à verser une somme de 20 millions de FCFA à l’activiste yoruba dans un délai de trois mois, en raison de sa ‘’détention illégale’’ et de la violation de ses droits humains fondamentaux.

Cette décision intervient suite à l’arrestation de Sunday Igboho en juillet 2021 à Cotonou, au Bénin, sur demande du gouvernement nigérian. Il a été libéré et placé sous contrôle judiciaire en mars 2022. Ce n’est qu’après l’élection du président Tinubu que l’activiste a recouvert totalement sa liberté en octobre 2023. Les juges ont conclu que cette détention était illégale et constitutive d’une violation des droits humains fondamentaux de Sunday Igboho. Le tribunal a également ordonné au Bénin de verser la somme de 20 millions de FCFA à Sunday Igboho en réparation des préjudices subis pendant sa détention.

La victoire de Sunday Igboho résulte d’une démarche juridique habile entreprise par ses avocats, selon la presse locale (Abuja). Le dossier a été porté devant la Cour de justice de la CEDEAO par Adeyemo lui-même, contestant son arrestation et sa détention au Bénin. La requête a été déposée le 21 juillet 2021, et le tribunal a rendu son jugement dans l’affaire marquée ECW/CCJ/APP/15/22 Chef Sunday Adeyemo contre République du Bénin.

Contacté au téléphone, son principal avocat béninois, Me Ibrahim David SALAMI, estime n’avoir pas été associé ni impliqué dans ce pan du dossier.

L’affaire remonte au 1er juillet 2021, lorsque Sunday Igboho avait prévu un rassemblement à Lagos. Cependant, avant l’événement, une opération conjointe de l’armée nigériane et du Département des services d’État avait visé sa résidence à Ibadan, État d’Oyo, provoquant son arrestation. Le jugement de la Cour de justice de la CEDEAO souligne la nécessité de respecter les droits fondamentaux même dans le contexte de mesures de sécurité.

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