Par Yasmine Affi Lawson
Les autorités togolaises ont présenté cette semaine, pour la première fois depuis la survenue du terrorisme dans le pays, un bilan des attaques contre le pays en 2023. 31 personnes dont 11 civils ont perdu la vie selon les chiffres du gouvernement. Mais pour l’opposition, ce bilan demeure flou.
La communication officielle du gouvernement togolais dévoilant le bilan annuel des attaques dans le nord du pays en 2023 représente une première, offrant des chiffres concrets sur l’impact des attaques qualifiées de “terroristes”.
Cependant, les autorités n’ont pas fourni de détails approfondis sur les circonstances spécifiques de ces attaques, laissant place à une certaine opacité et soulève des inquiétudes pour la libre circulation dans le nord du pays, selon l’opposition. Elle insiste sur la nécessité d’une communication plus approfondie pour mieux comprendre et évaluer la situation sécuritaire.
« Nous aimerions en savoir un peu plus. Là, on nous annonce 30 morts. Jusqu’à aujourd’hui, ni les partis politiques, ni l’Assemblée nationale, ni les journalistes n’étaient informés sur les circonstances de ces assassinats », a déclaré Éric Dupuy, porte-parole du parti ANC.
Rappelons que la première attaque a eu lieu en novembre 2021 à Sanloaga, dans la préfecture de Kpendjal, marquant le début d’une série d’incursions et d’incidents dans la région des savanes, au nord du pays, près de la frontière avec le Burkina Faso.