Prisons au Bénin : Un couloir de la mort !

Les cas de décès dans les maisons d’arrêts du Bénin sont de plus en plus fréquents et préoccupants. Des prisonniers en bonne santé avant leur incarcération et qui succombent du jour au lendemain, faute de prise en charge médicale adéquate. Certains régisseurs de prisons rendent les conditions de vie et de détention de plus en plus pénibles aux prisonniers. La question qui se pose : les prisons béninoises sont-elles un couloir vers la tombe ?

15 juillet 2022, l’opinion nationale apprend avec choc le décès de l’ancien directeur de l’agence nationale des transports terrestres, Thomas Agbéva. En prison depuis un an, ce dernier va succomber de malaises un peu moins de 24h après son évacuation au centre hospitalier départemental de l’Ouémé. Quelques mois avant lui, c’était l’ex secrétaire général de la Mairie d’Abomey-Calavi, Sébastien Kinsiklounon qui va rendre l’âme le 18 mars 2022 alors qu’il était à la prison civile d’Abomey-Calavi. En décembre 2020, c’était l’ancien chef quartier de Godomey, Francis Dodo qui rendit son dernier souffle en prison. Les cas de maladies qui conduisent à la mort sont désormais légion dans les centres pénitenciers du Bénin.

Manque de prise en charge adéquate.

Des prisonniers qui demandent à aller aux soins à qui les régisseurs opposent des refus catégoriques. C’est désormais, semble-t-il, la norme dans nos prisons où ces régisseurs négligent en toute impunité les droits fondamentaux et élémentaires des détenus. Même cette semaine « un autre prisonnier est mort à la prison civile de Missérété.», a-t-on appris de sources crédibles.

Comme les cas sus évoqués, plusieurs prisonniers continuent de mourir dans les prisons du Bénin en se voyant priver de soins. Cette situation qui tend à être la norme, ajoutée à la négligence des régisseurs des maisons d’arrêts laisse croire qu’au Bénin on n’a plus des droits lorsqu’on se retrouve en prison. Les nouvelles autorités de l’administration pénitentiaire doivent se pencher en urgence sur la question afin de sauver la vie des détenues malades et dans le besoin de soin. À moins que dans le programme d’action du gouvernement, il est prévu de faire des prisons béninoises, un chemin tout tracé vers la tombe.

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