La situation électorale à Madagascar est en train de devenir de plus en plus complexe. Le candidat n°7, Andry Raobelina, a déposé une deuxième requête à la Haute Cour Constitutionnelle (HCC) pour demander un report de l’élection présidentielle prévue pour le 16 novembre. Son avocat évoque des préoccupations concernant la santé du candidat et son incapacité à participer à la campagne électorale.
La principale raison avancée par l’avocat d’Andry Raobelina est l’état de santé du candidat. Après avoir subi une opération à l’étranger suite à sa blessure à l’œil lors d’une manifestation, ses médecins ont recommandé qu’il ne prenne pas l’avion pendant un mois, sous peine de risquer des complications sérieuses. Cela signifie qu’Andry Raobelina ne pourra pas participer à la campagne électorale, ce qui met en péril sa campagne présidentielle.
La demande de rapport d’Andry Raobelina repose sur l’article 47 de la Constitution de Madagascar. Cet article dispose qu’ « en cas de décès d’un candidat avant un tour de scrutin ou s’il survient un autre cas de force majeure dûment constaté par la Haute Cour Constitutionnelle, l’élection est rapportée à une nouvelle date dans les conditions et selon les modalités qui seront définies par une loi organique ». La question essentielle est donc de savoir si l’état de santé du candidat constitue un « cas de force majeure » au sens de la Constitution.
La première demande rejetée par la HCC
La première requête d’Andry Raobelina, dans ce sens, avait été rejetée par la HCC, qui avait estimé qu’il avait pris des risques en participant à des manifestations. Ce rejet avait soulevé des questions sur la pertinence de la demande et sur l’interprétation de la notion de “cas de force majeure” en droit constitutionnel malgache. Le “collectif des 11”, dont Andry Raobelina fait partie, s’est déclaré solidaire de sa demande de rapport.