Le nouveau vice-président du parti Les Démocrates a été reçu par RFI ce mercredi 18 octobre 2023, suite à la tenue du premier Congrès du parti. Éric Houndété s’est prononcé sur plusieurs sujets d’actualité, notamment le retour de l’ancien président Boni Yayi à la tête des Démocrates et une possible candidature de Patrice Talon pour la présidentielle de 2026.
Bien que la constitution béninoise limite à deux le nombre de mandats présidentiels, des rumeurs selon lesquelles Patrice Talon pourrait se présenter pour un troisième mandat, circulent. Éric Houndété estime qu’une telle candidature serait ‘’impossible” et irait à l’encontre des principes démocratiques du pays. Au Bénin, « nul ne peut être président de la République plus de deux fois. Il (Patrice Talon) l’a été deux fois et c’est terminé », a déclaré Éric Houndété.
L’autre sujet de l’entretien est l’élection de l’ancien président Boni Yayi à la tête du parti Les Démocrates. Selon Éric Houndété, elle est justifiée par la nécessité de « sauver la démocratie » au Bénin, qui reste l’un des objectifs principaux que s’est fixés le parti d’opposition. En effet, la présidence de Patrice Talon a été marquée par de nombreuses réformes controversées. Plusieurs observateurs politiques et organisations ont dénoncé des atteintes aux libertés civiles, à la liberté d’expression et aux droits de l’Homme. Une candidature pour un troisième mandat pourrait polariser davantage la scène politique béninoise, détériorer la situation sociale dans le pays et conduire à des tensions.
C’est pourquoi Les Démocrates, au nom de leurs « objectifs », ont « jugé bon de procéder à un réaménagement afin de bénéficier » de l’« expérience » de Boni Yayi « en tant qu’ancien chef d’État ». Le but était alors de renforcer l’équipe pour « conquérir le pouvoir ».
Quant aux débats suscités par la présence de Chabi Yayi, fils de Boni Yayi, dans le bureau politique des Démocrates, Eric Houndété estime qu’ils ne devraient avoir lieu. Car « si cette implication lui donne les mérites d’avoir telle ou telle position, il les aura. Mais le fait d’être fils du Chef de l’Etat au sein de notre parti ne donne aucun droit particulier à quelqu’un », a-t-il fait savoir.
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