Cinq personnalités politiques américaines, tous membres du Congrès et affiliés au parti démocrate, ont vivement condamné les sanctions infligées par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) à l’encontre du Niger. Parmi ces membres du Congrès figurent Sara Jacobs, Vice-présidente membre de la sous-commission Afrique, Sydney Kamlager-Dove, James P. McGovern, Mme Ilhan Omar et Joaquin Castro. Ils ont lancé un appel au président Joe Biden.
Dans une correspondance en date du 18 septembre 2023, adressée au Secrétaire d’État des États-Unis, Antony Blinken et à l’Ambassadrice des États-Unis aux Nations unies, Linda Thomas-Greenfield, ces cinq membres du Congrès américain « ont exprimé leur indignation sur la cruauté et l’ampleur des sanctions disproportionnées et généralisées que la CEDEAO a infligées au Niger, en violation des règles régionales, continentales, de celles des Nations-Unies et des règles américaines se rapportant à la fourniture de l’aide humanitaire ».
Les cinq personnalités politiques démocrates ont demandé à l’administration du président Joe Biden, « d‘engager » lors de la 78e session de l’Assemblée Générale des Nations-Unies, qui se tient à New York, depuis le 17 septembre 2023, les dirigeants et les États membres de la CEDEAO à réviser « rapidement » les sanctions existantes. Ils ont particulièrement insisté sur l’inclusion d’exemptions humanitaires dans ces sanctions et sur la nécessité d’appliquer le principe fondamental du « Do no harm » (ne pas nuire) dans leur mise en œuvre.
Les sanctions imposées par la CEDEAO au Niger après le coup d’Etat du 26 juillet 2023, ont entraîné des perturbations dans l’approvisionnement en biens essentiels, y compris les denrées alimentaires et les médicaments. La situation humanitaire dans certaines régions du Niger s’est détériorée en raison de ces sanctions. Certains pays apportent des aides humanitaires au Niger.
