Le Maroc essaye de se relever de l’un des pires séismes de son histoire

Après le choc des premiers jours, les marocains essaient de se remettre progressivement de leurs émotions. Le samedi 9 Septembre dernier, le pays a été frappé par un violent tremblement de terre. Plus de 3000 morts et environ 5500 blessés selon le bilan provisoire publié mardi soir.

Mardi soir toujours, le roi Mohammed VI a rendu visite mardi à des blessés dans un hôpital de la cité touristique de Marrakech, a indiqué l’agence officielle MAP. En France, au moment de la catastrophe, le roi n’avait pas fait d’apparition publique depuis son retour samedi. Seules quelques images d’une réunion de travail avaient été diffusées à la télévision. Mardi soir le roi s’est rendu au centre hospitalier universitaire de Marrakech où il « s’est enquis de l’état de santé des blessés », avant de faire un don de sang, selon l’agence. L’épicentre du séisme se situait dans la province d’al-Haouz au sud de Marrakech, mais la catastrophe a frappé plusieurs villes marocaines.

Les secours s’activent toujours sur le terrain, notamment dans les zones les plus reculées où l’aide est arrive tardivement. Mais ces dernières heures, tous les yeux étaient tournés vers le roi Mohammed VI.

De son côté, l’aide internationale afflue vers le pays. Le ministre marocain de l’intérieur a annoncé dimanche soir que son pays avait accepté l’offre d’aide de quatre pays suite au tremblement de terre qui a frappé le royaume chérifien le samedi dernier. Il s’agit du Royaume-Uni des Émirats arabes Unis, de l’Espagne et du Qatar. Toutes les autres offres (dont celles de l’Algérie voisine et de la France) font encore l’objet d’une “étude minutieuse”, a déclaré le ministre Abdelatif Laftif. Dès samedi soir, le président français Emmanuel Macron annonçait pourtant que la France était disposée à aider le Maroc à gérer cette crise.

Les relations entre le Maroc et ces deux pays, sont glaciales – voire électriques en ce qui concerne l’Algérie – depuis plusieurs décennies à cause du statut du Sahara Occidental. Paris rechigne à reconnaître la souveraineté de Rabat sur cette région indépendantiste du sud-ouest du Maroc, tandis qu’Alger est carrément le principal parrain du Front Polisario, l’organisation indépendantiste qui organise depuis des décennies, des actions de guérilla dans la région.