Elu président en 2018, Andry Rajoelina veut bringuer un autre mandat. La Cour constitutionnelle annonce la démission du chef d’Etat après la confirmation de sa candidature par l’institution pour la présidentielle du 9 novembre prochain.
Le casse-tête constitutionnel
Selon la constitution malgache, un président en exercice qui souhaite se présenter à une élection présidentielle doit démissionner 60 jours avant le scrutin. Andry Rajoelina, pour se conformer à cette exigence constitutionnelle a donc rendu sa démission ce lundi 11 septembre 2023 à deux mois de l’élection présidentielle. Le président du Sénat doit prendre la relève du président démissionnaire selon les textes. Sauf que dans ce cas précis, Herimanana Razafimahefa a refusé d’assurer l’intérim d’Andry Rajoelina pour des « raisons personnelles ». La Cour constitutionnelle a donc décidé que le gouvernement exercerait collectivement le pouvoir présidentiel, dirigé par le Premier ministre Christian Ntsay.
L’opposition conteste vivement la nouvelle candidature d’Andry Rajoelina. Elle soutient que le président a été secrètement naturalisé français en 2014 et doit perdre sa nationalité malgache, le rendant ainsi inéligible à toute élection dans le pays. Cependant, le camp de Rajoelina rejette ces allégations. Notons que parmi les 13 candidats retenus pour la course, figurent deux anciens présidents, Marc Ravalomanana et Hery Rajaonarimampianina.
Un commentaire
Comments are closed.