Au Sénégal, le ministre de l’Intérieur a pris une décision controversée concernant la participation d’Ousmane Sonko à l’élection présidentielle. Cette décision a été motivée par sa condamnation par contumace dans l’affaire Sweet Beauté.
Une fin abrupte pour Ousmane Sonko
La radiation d’Ousmane Sonko des listes électorales résulte de sa condamnation le 1er juin 2023 dans l’affaire qui l’opposait à Adji Raby Sarr. Cette condamnation par contumace, à deux ans de prison ferme, a été prononcée par la Chambre criminelle de Dakar. Elle a eu pour conséquence directe de le priver de ses droits électoraux et de son éligibilité, conformément aux dispositions du Code électoral sénégalais, selon les autorités du pays.
L’article L29 du Code électoral sénégalais joue un rôle central dans cette décision. Il stipule clairement les catégories d’individus qui ne peuvent pas être inscrits sur les listes électorales, notamment ceux condamnés pour crime, pour certains délits ou ceux en état de contumace. Sauf que Ousmane Sonko lui, a encore fait l’objet d’une arrestation avec plusieurs autres chefs d’accusation distincts de l’affaire Sweet Beauté. Ce qui, selon plusieurs analystes, annule sa contumace. Mais le procureur de la République, Abdou Karim Diop, a souligné lors d’une conférence de presse tenue le 1er août que « La contumace est toujours d’actualité, car Ousmane Sonko est arrêté pour appel à l’insurrection, vol de téléphone portable. Donc, rien n’a changé concernant la contumace ».
Les partisans de Sonko voient dans cette décision une manœuvre politique visant à éliminer un concurrent potentiel du paysage électoral.
