Le Sénégal, un pays généralement considéré comme un bastion de la démocratie en Afrique de l’Ouest, est en proie à des troubles entre civils et policiers. Les manifestations qui ont suivi l’inculpation de l’opposant politique Ousmane Sonko, ont conduit à la mort d’au moins deux personnes à Ziguinchor, la ville dont Sonko est le maire.
Les manifestations ont éclaté à Ziguinchor, où deux corps sans vie ont été découverts. Des heurts sporadiques ont également éclaté à Dakar, la capitale du pays. En réponse à ces troubles, les autorités sénégalaises ont temporairement coupé l’accès à Internet sur les téléphones mobiles, citant la diffusion de messages haineux et subversifs sur les réseaux sociaux. Cette décision a été critiquée par des organisations internationales, qui ont appelé à la restauration de l’accès à Internet.
Ousmane Sonko, le plus farouche opposant au président Macky Sall, a été inculpé et écroué pour divers crimes, dont appel à l’insurrection, atteinte à la sûreté de l’État, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste et complot contre l’autorité de l’État. Cette troisième procédure judiciaire à son encontre risque de compromettre encore davantage sa participation à la présidentielle de février 2024. Sonko a réagi sur les réseaux sociaux, affirmant qu’il se soumettrait à la volonté divine si le peuple sénégalais décidait de le laisser entre les mains du régime de Macky Sall.