La situation politique au Niger est de plus en plus tendue après le coup d’État militaire qui a renversé le président élu Mohamed Bazoum. Les répercussions internationales de ce coup d’État sont palpables, en particulier entre la France et le Niger.
Les militaires nigériens qui ont renversé le président élu Mohamed Bazoum ont accusé la France de vouloir intervenir militairement pour le rétablir dans ses fonctions. Cette accusation a été faite suite à une réunion tenue à l’état-major de la Garde nationale du Niger, où la France aurait cherché à obtenir les autorisations politiques et militaires nécessaires pour rétablir Mohamed Bazoum. De plus, les putschistes ont accusé les services de sécurité d’une chancellerie occidentale d’avoir tiré du gaz lacrymogène sur des manifestants soutenant le coup d’État, entraînant six blessés.
Ce dimanche la CEDEAO a fixé un ultimatum d’une semaine aux putschistes pour un retour à l’ordre constitutionnel, menaçant d’utiliser la force si cela n’était pas respecté. Ce lundi 31 juillet 2023, l’Union européenne (UE) a prévenu qu’elle tiendrait les putschistes responsables de toute attaque contre des civils et des installations diplomatiques. L’Allemagne a suspendu son aide au développement et son appui budgétaire, tandis que la Russie a appelé à un rétablissement rapide de la légalité.
Lire ci-dessous la déclaration du Haut représentant de l’UE, Josep Borrell suite au sommet de la CEDEAO
« L’Union européenne s’associe aux fermes condamnations présentées par les chefs d’Etat de la sous-région contre l’inacceptable coup de force opéré au Niger.
Le Président Bazoum, démocratiquement élu, demeure le seul Chef de l’Etat nigérien. Toute autorité autre que la sienne ne saurait être reconnue. Il doit retrouver, sans délai et sans condition, la liberté et la plénitude de ses hautes fonctions.
L’Union européenne soutient toutes les mesures adoptées par la CEDEAO en réaction à ce coup de force et les appuiera rapidement et résolument.
L’Union européenne s’inscrit en faux contre toute accusation d’ingérence étrangère. Il est important que la volonté du peuple nigérien, telle qu’exprimée par les suffrages, soit respectée.
Nous tenons les putschistes responsables de toute attaque à l’encontre de civils, et de personnel ou d’installation diplomatiques. »