Gabon : Ali Bongo grand favori, la démocratie grande perdante

Gabon : Ali Bongo grand favori, la démocratie grande perdante

Ali Bongo Ondimba, le président Gabonais a annoncé qu’il sera candidat à un troisième mandat pour l’élection présidentielle prévue le 26 aout prochain. Cette nouvelle est diversement appréciée par les citoyens et présage un avenir sombre pour le pays.

C’est en 2009 que l’homme de 64 ans avait été élu pour la première fois, après la mort de son père. En 2016, il avait été réélu de justesse, avec seulement 5.500 voix d’écart.

l’élection présidentielle au Gabon est souvent contestée et controversée, avec des allégations de fraudes électorales et de violence politique. Pour ses partisans, le bilan d’Ali Bongo est positif et sa victoire est assurée. « Ali ben va gagner parce qu’il a mis l’égalité des chances, il a trouvé du travail aux Gabonais, il a réduit le chômage au Gabon », estime Olivier Mbango, un étudiant.

Quel avenir pour le Gabon?

La question d’un troisième mandat pour Ali Bongo et de l’avenir du Gabon est une question complexe et controversée. Les mandats présidentiels limités sont généralement considérés comme un élément essentiel de la démocratie, car ils permettent une alternance au pouvoir et une représentation diverse. Lorsqu’un dirigeant cherche à prolonger son mandat au-delà des limites établies, cela peut être perçu comme une violation des principes démocratiques et peut entraîner des tensions politiques et sociales.

Le chercheur Franck Ogandaga estime  qu’«honnêtement, je ne pense pas qu’il a les chances de gagner. À moins qu’il utilise encore la force comme en 2016, en tirant sur la population qui est censée voter ou donner le pouvoir. Si c’est dans les urnes les Gabonais ne voteront pas pour lui », explique-t-il. Les chances de chaque candidat dépendront donc de nombreux facteurs, notamment la transparence et la crédibilité du processus électoral, la mobilisation populaire et le soutien des élites

Ali Bongo ou son sosie ?

Ses opposants mettent également en doute ses capacités mentales et physiques à diriger le pays, certains affirment même que c’est un sosie qui le remplace. Une allégation que le présidentiable a balayé du revers de la main en exhibant son certificat d’aptitude pour les fonctions présidentielles. Aimé Koumba, manutentionnaire dans une entreprise, soutient quand même que la chance soit avec le désormais Ali Bongo candidat à sa propre succession: « il peut et il doit gagner parce qu’il fait fort pour notre pays, il fait développer notre pays le Gabon ».

Pour les observateurs de la société civile, la question d’un troisième mandat pour Ali Bongo a été entourée de débats et de controverses. Certains soutiennent que cela pourrait conduire à une concentration excessive du pouvoir et à une détérioration de la démocratie, tandis que d’autres soutiennent qu’Ali Bongo jouit d’un soutien populaire suffisant pour justifier un troisième mandat.

L’avenir du Gabon dépendra en grande partie de la manière dont cette question est gérée et des mesures prises pour garantir un processus électoral transparent, inclusif et démocratique. Il sera essentiel pour le pays de promouvoir le dialogue politique, de respecter les droits fondamentaux et d’encourager la participation citoyenne. La stabilité politique, le développement économique et la réduction des inégalités seront également des aspects cruciaux pour façonner l’avenir du Gabon.

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