À Tori-Bossito les axes asphaltés sont utilisés pour des sacrifices et rituels occultes

À Tori-Bossito les axes asphaltés sont utilisés pour des sacrifices et rituels occultes

Le civisme routier est un aspect important de la sécurité routière au Bénin. Malgré les efforts des autorités pour sensibiliser les conducteurs et les usagers des routes, de nouveaux indices s’identifient pour rendre plus impraticable les axes routiers à Tori-Bossito dans le département de l’Atlantique. En journée comme dans la nuit, les différents courants religieux prennent d’assaut les intercessions des routes bitumées pour leurs sacrifices et rituels.

Pour promouvoir le civisme routier au Bénin, des campagnes de sensibilisation sont organisées régulièrement par les autorités, les associations de conducteurs et les organisations de la société civile. Des messages de sensibilisation sont diffusés à la radio et à la télévision, des affiches sont placées le long des routes et des séances de formation sont organisées pour les conducteurs.

Ces différents canaux de sensibilisation semblent ne pas concerner la population de Tori-Bossito. À Avamè, un des arrondissements de la commune, c’est au carrefour central qu’est érigé le lieu de la célébration des “égoun-goun” pour divertir la population. Bloquant la circulation à tous les usagers de cet axe, la population semble n’avoir besoin des routes bitumées que pour organiser les cérémonies.

Nécessité d’aller plus loin…

Le gouvernement béninois a pris des mesures pour renforcer la sécurité routière, notamment en imposant des sanctions plus sévères pour les infractions au code de la route, en établissant des normes de sécurité minimales pour les véhicules et en renforçant les contrôles routiers. Toutefois, les adeptes des différentes divinités sont au rendez-vous chaque soir pour des bains spirituels aux différentes intercessions. La scène est beaucoup plus horrible au niveau du contournement de la ville de Tori-Bossito où les places se disputent pour poser les sacrifices.

Cependant, les autorités à divers niveaux se disent avoir mieux à faire que de s’occuper de l’amélioration du civisme routier. “C’est là qu’on avait l’habitude de déposer les sacrifices avant que la route ne soit construite” affirme un ritualiste surpris sur les lieux.  “Qui va se mettre à dire ça pour se mettre dans la bouche de ces ritualistes?” Se demande une autorité communale qui retient son anonymat.

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