Le parlement du Zimbabwe a approuvé le mercredi 14 juin 2023, une hausse significative des frais de candidature à la présidentielle, malgré une tentative de l’opposition de réduire les frais avant la date limite d’inscription des candidats. Elle dénonce une décision discriminatoire en violation de la Constitution, à seulement deux mois des élections présidentielle et législatives dans le pays.
Désormais, les frais de candidature pour participer à l’élection présidentielle au Zimbabwe passe de 1 000 à 20 000 de dollars américains. L’opposition considère cette décision comme discriminatoire et estime qu’elle viole la Constitution. « Ces frais de candidature, qui discriminent les citoyens en fonction de leur statut économique et excluent les pauvres et les personnes à la marge, violent la Constitution », a déclaré Fadzayi Mahere, porte-parole du principal parti d’opposition, la Coalition des citoyens pour le changement (CCC, Citizens Coalition for Change). Selon l’avocate, cette mesure constitue une entrave à la participation électorale équitable. Les partis d’opposition soulignent que la hausse des frais favorise le parti au pouvoir, le ZANU-PF, qui détient selon eux, un avantage financier considérable.
La décision d’augmenter les frais de candidature survient après l’adoption d’une loi « patriotique » le 1er juin, qui criminalise toute « atteinte à la souveraineté et à l’intérêt national ». Cette loi a été critiquée par l’opposition et les organisations de défense des droits de l’homme, qui craignent que cette législation ne soit utilisée pour restreindre davantage les libertés civiles et politiques avant les élections générales.