Le Nigéria est menacé par une grève nationale imminente suite à la suppression de la subvention sur l’essence. Le Congrès du travail du Nigéria (NLC) a lancé, le vendredi 2 juin 2023, un ultimatum de cinq jours au gouvernement fédéral pour rétablir l’ancien prix de l’essence. La décision du président Bola Tinubu de mettre fin à la subvention sur le carburant a entraîné des protestations et des pénuries de carburant à travers le pays.
NLC menace d’aller en grève dès le mercredi 7 juin
Vendredi 2 juin 2023, le Congrès du travail du Nigéria (NLC) a déclaré une grève nationale à partir du mercredi 7 juin 2023, suite à un ultimatum de cinq jours lancé au gouvernement fédéral. Cette décision fait suite à la pénurie de carburant qui sévit dans tout le pays, conséquence du discours inaugural du président Bola Tinubu, dans lequel il a annoncé la fin de la subvention sur l’essence.
Le président du NLC, Joe Ajaero, a fait cette annonce après une réunion d’urgence du Conseil exécutif national (NEC) du syndicat à Abuja. Il a été déclaré que le gouvernement, en particulier le Nigerian National Petroleum Company (NNPC) Limited, a jusqu’au mercredi prochain pour revenir à l’ancien prix de l’essence. En cas de non-respect de cet ultimatum, le pays sera confronté à une campagne de protestations.
Tinubu et le débat sur les subventions
Lundi 29 mai 2023, lors de son discours inaugural à Abuja, Bola Tinubu, le tout nouveau président, a déclaré que l’ère du paiement des subventions sur le carburant est révolue. Selon lui, le budget 2023 ne prévoit aucune subvention pour le carburant. Le président a affirmé que les fonds qui servaient auparavant a cette cause seront désormais investis dans les infrastructures et autres domaines pour renforcer l’économie. Cependant, la décision de Tinubu a été vivement critiquée par le NLC qui pense qu’elle est unilatérale.
Une réunion entre le gouvernement fédéral et le NLC s’est tenue le mercredi 31 mai, mais n’a pas abouti à un consensus. Les syndicats exigent que le gouvernement revienne à l’ancien prix de l’essence avant de reprendre les négociations. Mais de son côté, le président reste campé sur sa position. « Pourquoi devrais-je subventionner l’essence au Cameroun, au Niger et au Bénin ? Je vais supprimer les subventions (au carburant, Ndlr) quelle que soit la durée des protestations », a-t-il déclaré.
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