Agriculture : le Béninois inventeur des engrais organiques

Agriculture : le Béninois inventeur des engrais organiques

L’un des défis majeurs auquel reste confronté le secteur agricole béninois, c’est la dépendance à l’importation d’engrais chimiques. Cette situation entraîne une vulnérabilité aux fluctuations des prix sur le marché international, une détérioration de la qualité des sols et une menace pour l’environnement, mais il bloque également l’autonomie financière des producteurs. Dans ce contexte, Arnaud Bonou, un agriculteur béninois, mise sur les engrais organiques locaux pour une agriculture durable.

C’est à base des feuilles de graines de soja séchées et de coquilles d’escargots brouillées que Arnaud Bonou compose ses engrais agricoles naturels, lesquels sont vendus aux organismes qui accompagnent les agriculteurs. Mais jusque-là, les producteurs locaux continuent de se faire servir par l’Etat béninois, des engrais chimiques venus d’extérieur à des coûts aussi exorbitants, sans oublier que ces agriculteurs ont décrié la qualité de ces produits. Comme le témoigne un utilisateur des engrais fabriqués par Arnaud Bonou, ils permettent non seulement de faire des économies, mais aussi d’avoir une récolte de qualité. Ils offrent également une alternative sûre et respectueuse de l’environnement. Ils nourrissent les plantes de manière naturelle, affectent la biodiversité des sols et favorisent la fertilité à long terme. Sur le plan alimentaire, les engrais de Arnaud Bonou assurent une consommation saine.

Avec son certificat international en entrepreneuriat agricole, genre et développement durable obtenu au Centre International de Formation Agricole de MATC-MASHAV en Israël, Arnaud Bonou a acquis les connaissances nécessaires pour développer des solutions agricoles innovantes. Depuis 2015, il s’est consacré à l’entrepreneuriat et a fondé sa propre entreprise spécialisée dans la production d’engrais biologiques.

Il produit des engrais agricoles qui se distinguent par leur capacité à se minéraliser en seulement 3 à 10 jours. Cette rapidité de transformation permet aux agriculteurs de réduire le temps d’attente entre l’application de l’engrais et la récolte.

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