À moins d’un an du scrutin présidentiel de 2026, Daniel Edah entre officiellement depuis ce jeudi 29 mai 2025, dans la course à la magistrature suprême. Dans une déclaration solennelle, l’ancien haut fonctionnaire béninois a annoncé sa candidature, motivée par trois objectifs stratégiques : reconstruire l’économie nationale, réconcilier le peuple béninois et renforcer la sécurité du pays.
Fidèle à l’ambition d’une prospérité partagée qu’il porte depuis plus d’une décennie, Daniel Edah inscrit sa démarche dans la continuité de son projet politique. Comme le nom de son parti, Nous le Ferons 2026, son programme s’articule autour de douze piliers structurants, au service des trois priorités stratégiques. « Je suis candidat avec une vision », a-t-il affirmé.
Reconstruire une économie au service de tous
Au cœur de son programme, la reconstruction économique figure comme priorité absolue. Daniel Edah propose un modèle centré sur l’économie de production et de transformation, qu’il envisage comme une solution concrète à la précarité, au chômage et à la dépendance aux importations. « Elle est la solution pour l’emploi des jeunes, la prospérité de l’entreprise privée, la prospérité des femmes qui initient des activités génératrices de revenus, la réussite des jeunes qui entreprennent et la dotation de nos économies locales de leurs indispensables colonnes vertébrales », a-t-il expliqué.
Dans cette logique de reconstruction de l’économie, il s’engage à créer des unités de production, de transformation ou de services dans chacune des 77 communes du pays. Objectif, promouvoir l’emploi des jeunes, stimuler l’initiative privée, autonomiser les femmes et revitaliser les économies locales. « L’économie de production et de transformation que je propose est la solution indispensable pour une croissance économique inclusive, une croissance ressentie dans chaque ménage, une prospérité partagée… », a-t-il insisté.
Réconcilier les Béninois, au-delà des clivages
Autre pilier de sa candidature : la réconciliation nationale. Dans une démarche résolument apaisée, Daniel Edah affirme ne pas vouloir diviser ni revendiquer un pouvoir personnel. « Je viens pour servir, pour rassembler, pour réconcilier », a-t-il déclaré.
Son discours est centré sur une gouvernance inclusive, fondée sur la justice, la continuité de l’État et le respect des anciens dirigeants. Il s’engage à œuvrer pour la libération des détenus politiques, le retour sécurisé des exilés et la fin des arrestations à caractère politique.
A travers cette démarche, le président du parti ‘’Nous Le Ferons’’ entend favoriser la cohésion sociale en garantissant l’accès équitable à l’éducation, à la santé, à la justice et à la culture. Il envisage de faciliter la participation active des jeunes ainsi des femmes à la vie nationale et la protection des droits humains fondamentaux.
Pour lui, cette candidature est également un pacte avec les jeunes du Bénin. Un pacte qui s’appuie sur les acquis des politiques antérieures, de la transition démocratique du Président Nicéphore Dieudonné Soglo aux réformes structurelles engagées par le Président Patrice Talon, en passant par les initiatives d’inclusion économique du Président Boni Yayi et les fondations productivistes du Président Mathieu Kérékou.
Une doctrine de sécurité ancrée dans le développement
Face aux menaces sécuritaires, en particulier au Nord du pays, Daniel Edah propose une doctrine nouvelle de sécurité. Il plaide pour un ancrage des réponses sécuritaires dans le développement local des zones frontalières, associé à une coopération militaire renforcée avec les voisins du Bénin et à une mutualisation régionale des moyens non seulement au sein de la CEDEAO, mais aussi en synergie avec l’Alliance des États du Sahel.
« Pour relever nos défis sécuritaires et vivre dans un espace de coprospérité, retrouvons le chemin de la fraternité. Dialoguons avec respect. Coopérons au lieu de nous soupçonner car comme pour le paludisme, aucun pays ne vaincra seul le terrorisme », a-t-il déclaré. Cette perspective s’inscrit dans l’engagement africain qu’il défend à travers l’intégration régionale effective, la défense de la souveraineté, et la coopération stratégique avec toutes les nations, dans un esprit de respect mutuel.
En se lançant dès maintenant, Daniel Edah souhaite recentrer le débat politique sur les priorités nationales, loin des calculs partisans et des querelles d’ego. Sa candidature, structurée autour d’un triptyque économique, social et sécuritaire, ouvre la voie à une campagne où la reconstruction du contrat social entre l’État et le citoyen pourrait bien devenir le véritable enjeu de 2026.