En visite à Moscou, dans le cadre de la commémoration de la victoire sur le nazisme, le capitaine Ibrahim Traoré, président du Burkina Faso, a rencontré la communauté de la Confédération des États du Sahel (Aes) et les étudiants africains des universités de Russie à l’université de technologie chimique Dmitry-Mendeleïev. C’est une rencontre de courtoisie au cours de laquelle, il a prodigué des conseils à ses hôtes afin qu’ils apportent leur pierre au développement de leurs pays respectifs.
S’adressant aux étudiants africains en général, et particulièrement à ceux issus des pays de l’AES, le chef de l’État burkinabé a insisté sur l’importance d’acquérir des compétences pratiques pour le développement de leurs nations. « Apprenez la pratique pour que cela serve à vos pays », a-t-il déclaré, exhortant les étudiants à tirer le meilleur parti de leurs formations.
Le capitaine Traoré a également plaidé pour la duplication des universités russes en Afrique et au Burkina Faso, soulignant que son objectif n’était pas de solliciter des soutiens financiers ou des quotas de bourses pour des études à l’étranger. « Nous ne sommes pas là pour demander des soutiens financiers ou des quotas de bourses pour des études à l’étranger. Notre vision est que nos partenaires nous envoient des instructeurs, des spécialistes pour dupliquer les meilleures universités comme celle-ci dans nos pays et former un plus grand nombre », a-t-il affirmé devant une foule enjouée.
Sur le plan stratégique, le président burkinabé a aussi mis en lumière le rôle crucial que pourrait jouer la chimie dans le contexte géopolitique actuel du Sahel, marqué par la guerre contre l’impérialisme et le terrorisme. Selon lui, maîtriser cette discipline pourrait permettre de développer des technologies essentielles à la défense et à la sécurité des pays africains. « Vous avez la chance d’être ici, à l’origine de la science et de la technologie. Profitez donc pour apprendre la pratique pour que cela serve à nos pays », a-t-il encouragé.
Par cette intervention, Ibrahim Traoré a clairement exprimé sa vision d’une Afrique plus autonome et technologiquement avancée, prête à relever les défis sécuritaires et économiques qui se posent à elle.
