Messe d’action de grâce, ce mercredi 30 avril 2025, pour la libération des détenus politiques, un retour facilité des exilés et la miséricorde divine sur notre nation, à l’Église Bon Pasteur de Cotonou. Une initiative du Mouvement pour la Réconciliation Nationale (MRN), une organisation de jeunes béninois mus par des valeurs de paix, de citoyenneté, de patriotisme et de cohésion nationale.
La messe d’action de grâce et d’intercession pour la Paix au Bénin, organisée par le Mouvement pour la Réconciliation Nationale, coïncidait avec l’anniversaire de naissance de l’ex-Garde des Sceaux, Reckya Madougou. C’est donc à dessein qu’elle a connu une grande mobilisation des grands jours. L’on a noté la présence solennelle et fort appréciée de deux anciens Présidents du Bénin, Nicéphore Dieudonné Soglo et Thomas Boni Yayi, une forte présence des leaders du parti ‘’Les Démocrates’’ tels que le 1er Vice-président Eric Houndété, le 2e Vice-président Nourénou Atchadé, les autres membres du Bureau politique, la quasi-totalité des députés du parti, le Responsable aux relations internationales Chabi Yayi, le Conseiller juridique Maître Renaud Agbodjo, la Coordination nationale LD, des anciens Ministres tels que Ganiou Soglo et Alassane Tigri, sans oublier des militants et sympathisants, des responsables et membres d’associations de soutien, des parents et amis de Reckya Madougou.
Les intentions principales qui sous-tendent l’organisation de cette messe, selon ce mouvement de jeunes béninois, sont de réparties en cinq (5) points : une action de grâce à l’occasion de l’anniversaire de naissance de l’ancienne Garde des Sceaux, Reckya Madougou, une prière pour la miséricorde divine sur notre nation (en particulier sur nos forces de défense engagées face à la menace terroriste),une intercession divine pour la libération des détenus politiques et un retour facilité des exilés, une supplication pour la Paix, la Concorde, la Cohésion sociale et l’Unité nationale, et enfin un appel à la réconciliation nationale.
Appel à la réconciliation nationale
Conscients que la réconciliation nationale est la seule voie pour trouver une solution aux maux qui minent la cohésion sociale, ces jeunes lancent un vibrant appel au régime de ‘’la Rupture’’. « Pour vaincre l’ennemi commun, le Mouvement pour la Réconciliation Nationale (MRN) lance un appel à la réconciliation nationale. Dans le but de guérir les blessures sociales et d’inaugurer un nouveau cycle de dialogue », ont-ils annoncé. Pour la circonstance, la grande chapelle de l’Église Bon Pasteur de Cadjèhoun, sous la célébration du curé principal, était bondée de monde ce mercredi 30 avril 2025, pour rendre grâce à Dieu, à l’occasion de l’anniversaire de naissance de l’ancienne ministre Reckya Madougou. Malgré la présence d’un fort contingent de la Police républicaine posté dans les coins stratégiques de la voie.
Historique d’une ‘’détention arbitraire’’
L’ancienneMinistre de la Justice, Reckya Madougou, est incarcérée depuis son arrestation en mars 2021, à quelques semaines de l’élection présidentielle à laquelle elle voulait se présenter sous les couleurs du parti Les Démocrates. En décembre de la même année, l’opposante a été condamnée à 20 ans de prison par la Cour de Répression des Infractions Economiques et du Terrorisme (CRIET), pour ‘’complicité d’actes terroristes’’, après un procès expéditif. La privation de liberté imposée à Reckya Madougou est « arbitraire », dépourvue de base légale, selon les experts du Groupe de Travail sur la Détention Arbitraire des Nations Unies, qui ont été chargés d’évaluer la situation de l’opposante béninoise, après avoir été saisis par ses avocats.
Dans leur avis, un document de 17 pages, qui détaille les arguments avancés par une « source » et par le gouvernement béninois, les experts de l’ONU ont demandé au gouvernement béninois de « prendre les mesures qui s’imposent pour remédier sans tarder à la situation de Mme Madougou ». Ils ont recommandé aussi sa libération immédiate et que lui soit accordé le droit d’obtenir réparation, notamment sous la forme d’une indemnisation. Ils ont demandé également une enquête sur les circonstances de sa privation de liberté, ainsi que des mesures contre les responsables de la violation de ses droits.