Les recours formulés contre Rachidi Gbadamassi étaient au rôle ce jeudi 13 février 2025. Présent à l’audience, assisté par son avocat, Maître Koukpolou, l’ancien député malheureux aux dernières élections législatives, se croit tout permis.
Cinq recours pour violation de la constitution, formulés contre le Ministre conseiller, Rachidi Gbadamassi, étaient au rôle à la cour constitutionnelle ce jeudi 13 février 2025. Le controversé Ministre conseiller, Rachidi Gbadamassi, était accusé d’avoir violé l’article 35 de la constitution béninoise et d’avoir manqué de probité en tenant des propos insultants à l’endroit de maître Houngbédji. Référence faite aux articles 8, 23, 35, 36 de la Constitution. En effet, l’article 35 stipule que les citoyens chargés d’une fonction publique ou élus à une fonction politique ont le devoir de l’accomplir avec conscience, compétence, probité, dévouement et loyauté, dans l’intérêt et le respect du bien commun.
Présent à l’audience, il s’est cru tout permis. Certainement en face de ces militants. « J’assume totalement tous les propos tenus à l’encontre de Maître Adrien Houngbédji. J’assume tout ce que j’ai dit », a-t-il lancé au visage des juges de la Cour. Dans son monde où il est évidemment le seul garagiste, il a fini par ajouter : « Maître Houngbédji a tenu un discours politique et je lui ai adressé une réponse politique ».
Le Bénin est-il tombé aussi bas ?
Jamais la République du Bénin n’a aussi été critiquée que ces dernières années pour des actes dont la résonance interpelle le bon sens. Au pays de Béhanzin, la tendance aujourd’hui est qu’il faut être cité dans des affaires de corruption ou de meurtre pour être promu, pour peu que l’on soit apte à tenir d’abjects rôles. C’est sans doute ce qu’il a cru des requérants des recours. « Ces jeunes font du dilatoire. Ils sont manipulés », a-t-il ânonné. Malheureusement, l’histoire est têtue. Ce qu’il vente comme mérite aux siens n’a rien d’une morale à enseigner aux jeunes générations. Voilà quelqu’un qui vogue de parti politique en parti politique, prêt à louanger tout leader charismatique pour un bout de poste politique, qui ose traiter Me Adrien Houngbédji d’inconstant politique !
Le Professeur Dorothée Sossa et les six (6) juges ont l’obligation de redorer le blason du Bénin puisque leurs décisions sont sans recours et susceptibles de laver l’affront fait aux lois de la République. Déjà, son avocat, Me Koukpolou, annonce les couleurs : « Nous plaidons l’incompétence de la Cour ». Selon lui, son client s’est exprimé en tant qu’acteur politique et n’a, à aucun moment, brisé la cohésion nationale.
Les Béninois continuent de croire en la souveraineté de la Cour constitutionnelle. Après avoir écouté les deux parties, elle a renvoyé les requérants, Omontayo Vignihoué, Ashley Tolo, Gloria Mahounan Yafoundé, Lionel Richard Whannou, Noël Olivier Koko et Kami Justin Fado, à la date du 20 février 2025, pour rapport.