Au Bénin, entre autres faits marquants du week-end écoulé, l’interdiction par les autorités de la sécurité publique de la cérémonie de présentation de vœux du Mouvement DAV Assouka Midogbè, porté par l’ex-Ministre Valentin Djènontin-Agossou. Cette interdiction qui malheureusement n’est pas une première, a intrigué le parti d’opposition ”Les Démocrates”.
Par le biais d’un communiqué rendu public hier dimanche, 26 janvier 2025, le parti de l’ex-Président de la République, Thomas Boni Yayi, s’insurge contre les interdictions tous azimuts des sorties des Démocrates par le régime en place. Il dénonce avec la plus grande fermeté, cette ”interdiction arbitraire” de la cérémonie de présentation de vœux du Mouvement DAV ASSOUKA MIDOGBE. « Cette décision d’une extrême gravité, constitue une nouvelle atteinte grave aux libertés et droits fondamentaux notamment au droit de réunion et d’expression, garantis par notre Constitution et les instruments internationaux des droits de l’Homme auxquels notre pays a souscrit », alerte-t-il.
Selon le parti ”Les Démocrates”, cette interdiction fait écho à celle imposée récemment aux organisations syndicales dans le cadre de l’hommage aux forces de sécurité et de défense tombées au front suite à l’attaque terroriste du 8 janvier 2025. Selon le Secrétaire National à la Communication, le Dr. Guy Dossou Mitokpè, elle « illustre une grave dérive inquiétante et préoccupante du régime en place. Pendant que ses propres partis, UP-R et le BR, et assimilés, sillonnent librement l’ensemble du territoire national sans être inquiétés ».
Lire l’intégralité du communiqué ci-dessous.
COMMUNIQUÉ DU PARTI LES DÉMOCRATES
(Relatif aux violations répétitives des droits de réunion du Parti LD)
Le parti Les Démocrates dénonce avec la plus grande fermeté l’interdiction arbitraire de la cérémonie de présentation de vœux du mouvement DAV Assouka Midogbè, portée par l’honorable Valentin DJENONTIN-AGOSSOU.
Initialement prévue pour le samedi 25 janvier 2025, sur son domaine privé à Glo-Djigbé, la cérémonie de présentation de vœux a connu un déferlement d’une horde de policiers et de militaires armés jusqu’au dent, qui ont empêché la tenue de la cérémonie.
Cette décision d’une extrême gravité, constitue une nouvelle atteinte grave aux libertés et droits fondamentaux notamment au droit de réunion et d’expression, garantis par notre Constitution et les instruments internationaux des droits de l’Homme auxquels notre pays a souscrit.
Cette interdiction, qui fait écho à celle imposée récemment aux organisations syndicales dans le cadre de l’hommage aux forces de sécurité et de défense tombées au front suite à l’attaque terroriste du 8 janvier 2025, illustre une grave dérive inquiétante et préoccupante du régime en place. Pendant que ses propres partis, UP-R et le BR, et assimilés, sillonnent librement l’ensemble du territoire national sans être inquiétés.
Mieux, il y a tout juste quelques mois en arrière, une séance de travail du Parti Les Démocrates a été empêchée et militarisée dans la commune de N’dali. La semaine dernière, dans la commune des Aguégués, les autorités locales, ont empêché par toutes les voies l’organisation d’une activité phare du Parti Les Démocrates dans ladite commune.
Régulièrement enregistré selon la loi n° 2018 -23 du 17 septembre 2018, portant charte des partis politiques en République du Bénin et représenté à l’Assemblée Nationale par ses 28 Députés, le Parti Les Démocrates serait-il devenu un Parti Non grata en République du Bénin ?
Les interdictions systématiques et répétitives, les intimidations, et les menaces ne sauraient empêcher le Parti Les Démocrates de se consolider sur l’ensemble du territoire national.
(Nous rappelons également que le cadre de concertation de l’opposition ainsi que les 28 députés du groupe parlementaire Les Démocrates ont récemment adressé un courrier à la communauté internationale pour dénoncer la dégradation continue des droits humains dans notre pays.)
L’interdiction de cette cérémonie en est une preuve supplémentaire, dans une semaine déjà marquée par la suspension de médias libres, critiques et crédibles.
Nous exigeons le respect des droits fondamentaux, notamment celui de manifester et de se réunir, d’animer la vie politique de notre pays et appelons, les chancelleries, et toute la communauté nationale et internationale à s’informer sur les inquiétantes dérives autoritaires et despotiques enregistrées dans notre pays.
Nous exprimons notre solidarité à l’honorable Valentin DJENONTIN-AGOSSOU, au mouvement DAV Assouka Midogbè, aux Femmes Amazones, à la société civile, représentée par sa composante syndicale et à toutes les personnes touchées par cette décision inique, sans oublier les médias suspendus.
Nous appelons les militantes et militants du Parti, ainsi que tout le peuple à ne pas céder à la peur, à se remobiliser dans la sérénité et à continuer à défendre avec détermination les acquis démocratiques arrachés de haute lutte, depuis la Conférence Nationale des Forces Vives de la Nation de février 1990.
La démocratie et la liberté triompheront toujours face à l’arbitraire.
Fait à Cotonou, le 26 janvier 2025
Le Parti Les Démocrates
P.O, Le Secrétaire National à la Communication
Dr. Guy Dossou MITOKPE