Affaire présumée de tentative de coup d’État : Olivier Boko et Oswald Homéky demandent 15 jours pour constituer un nouveau collège d’avocats

Affaire présumée de tentative de coup d'État - Olivier Boko et Oswald Homéky demandent 15 jours pour constituer un nouveau collège d’avocats

Le procès de l’affaire de la tentative de coup d’État contre Patrice Talon a repris ce jeudi 23 janvier 2025, après plusieurs suspensions. Cause : une série de désaccords entre la défense et la composition de la Cour. Ce procès, qui avait démarré timidement le 21 janvier, entre dans son troisième jour d’audience avec un enjeu majeur : le droit pour les accusés, Olivier Boko, Oswald Homéky et les trois autres prévenus, de se constituer une défense efficace.

Prévue pour ce jeudi matin à 9 heures, l’audience de cette troisième journée du procès opposant le ministère public à Olivier Boko et Oswald Homéky dans l’affaire présumée de tentative de coup d’État, a finalement démarré vers midi. Les accusés étaient présents dans la salle d’audience depuis 8 heures, attendant l’installation de la Cour, qui a repris avec la même configuration que lors de la première journée du procès.

Lors de la reprise des audiences, les prévenus ont été invités à se prononcer sur leur situation juridique. La présidente a demandé si les accusés avaient pu se constituer de nouveaux avocats. En réponse, Olivier Boko a exprimé ses frustrations, soulignant qu’il se retrouvait « enfermé 24h/24 » et qu’il ne pouvait rencontrer de nouveaux avocats. Il a donc demandé un délai de quinze jours pour se constituer une défense adéquate. De son côté, Oswald Homéky a formulé une demande similaire, réclamant également deux semaines pour préparer sa défense. Il convient de souligner qu’au même moment, l’un des trois autres prévenus a demandé un délai de 24 heures.

Le procureur spécial de la CRIET a montré une certaine attention à leurs demandes. Il a précisé qu’il n’était pas possible pour tous les avocats de se rendre régulièrement en prison pour rencontrer leurs clients. Afin de faciliter la constitution de la défense, il a suggéré que les prévenus fournissent une liste d’avocats disponibles.

Les frustrations se sont accentuées du côté des accusés. Olivier Boko a évoqué les conditions de détention qui, selon lui, compliquaient le choix de ses avocats. Il a révélé qu’il ne recevait même pas de visites familiales en raison de ces restrictions. Homéky, de son côté, a interpellé le procureur spécial, lui demandant d’alléger les conditions de détention pour permettre une meilleure organisation de leur défense. « Le procureur spécial connaît les conditions de notre détention », a-t-il déclaré.

La décision de la Cour attendue

Face aux demandes de délais, la présidente de la Cour a suspendu l’audience après une vingtaine de minutes de débat, afin de délibérer. Le ministère public a proposé un délai de cinq jours pour que les prévenus puissent se constituer de nouveaux avocats, suggérant que l’audience reprenne le 28 janvier 2025.

À suivre…

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