Procès d’Olivier Boko : Me Paul Kato Atita dénonce un lien avec la réforme du système partisan

Me Paul Kato Atita

À 24 heures de l’ouverture du procès très médiatisé d’Olivier Boko et d’Oswald Homeky, prévue pour le 21 janvier devant la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET), Me Paul Kato Atita, avocat de la défense, a tenu à s’exprimer. Selon lui, ce procès est indissociable des récentes réformes du système partisan au Bénin, qu’il qualifie d’élément déclencheur des accusations portées contre ses clients.

Une critique des réformes

Pour Me Atita, les accusations qui pèsent contre Olivier Boko et Oswald Homeky – complot d’atteinte à la sûreté de l’État, corruption et blanchiment de capitaux – n’auraient jamais vu le jour sans les réformes du système partisan mises en œuvre par le gouvernement. « Si certaines réformes n’avaient pas eu lieu, ce procès n’aurait même pas existé », a-t-il déclaré.

L’avocat soutient que les actes d’accusation et les motivations contenues dans l’arrêt de renvoi reflètent un contexte politique marqué par des ajustements structurels qui ont remodelé les rapports de force dans le paysage politique béninois.

Un procès à connotation politique ?

Selon Me Atita, ce procès va au-delà des faits reprochés à ses clients. Il s’agirait d’une affaire hautement politique, où la réforme du système partisan jouerait un rôle central. « Ce dossier, à la vérité, répond à d’autres agendas », a-t-il affirmé, laissant entendre que les accusations relèvent davantage d’une tentative de neutralisation politique que d’une véritable quête de justice.

Il ajoute que les chefs d’accusation, notamment ceux relatifs à une prétendue atteinte à l’autorité de l’État, sont intimement liés à la dynamique politique post-réforme. « Les faits articulés sont tels que, sans cette réforme, ce procès n’aurait jamais vu le jour », a-t-il insisté.

Les attentes du procès

Le procès, qui sera public, est attendu avec une grande attention tant au Bénin qu’à l’étranger. Me Atita a exprimé son souhait de voir des débats sereins et transparents. « Les gens comprendront d’eux-mêmes en suivant les audiences », a-t-il déclaré, confiant dans la capacité des faits à parler d’eux-mêmes.

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