16 janvier 1977 – 16 janvier 2025. Il y a exactement quarante-huit (48) ans qu’un groupe de mercenaires conduit par le français, Bob Denard, a attaqué le Bénin. À l’issue du dépôt de gerbe au pied du monument à la Place du souvenir, synonyme de commémoration de cette agression, le Chef d’État-major des Forces Armées Béninoises, le Général Fructueux Gbaguidi a saisi l’occasion pour appeler à la cohésion nationale face au terrorisme.
Cohésion nationale et synergie d’actions. Voilà les maîtres mots qui résultent des déclarations du Chef d’État-major des Forces Armées Béninoises, le Général Fructueux Gbaguidi, après avoir accompli, ce matin, le devoir de mémoire de la nation béninoise, en hommage aux martyrs du 16 janvier 1977. À ces derniers, on est tenté d’ajouter les valeureux soldats qui, depuis quelques années, dans leur mission régalienne sur les différents sites de riposte contre les djihadistes, sont tombés les rames à la main. « J’ai une pensée pour leurs parents, je leur présente toutes mes condoléances. C’est dur, le métier est dur. Mais on se rappelle que c’est dans une synergie d’actions qu’en 1977, nos anciens se sont levés pour faire face à l’ennemi. Il est important qu’aujourd’hui, c’est dans la même synergie d’actions que militaires et civils feront face au terrorisme international qui nous agresse », a-t-il déclaré, ce jeudi matin, entouré des hauts gradés des forces de défense et quelques dizaines de parents des victimes des différentes attaques terroristes dirigées contre notre pays.
Tel un serpent de mer, ce phénomène, même s’il a changé de posture, constitue depuis quelques années en Afrique de l’Ouest, un véritable casse-tête. La dernière frappe qui a eu lieu le mercredi, 8 janvier dernier, du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Jnim), affilié à Al-Qaida, est encore vive dans les mémoires. Au décompte officiel, trente (30) soldats ont péri, sans oublier les matériels de guerre emportés par ces assaillants. C’est dire que, 48 ans après la désillusion de Bob Denard, l’histoire semble se répéter. Mais, cela, à en croire les propos du Général Fructueux Gbaguidi, la persistance de ce phénomène n’émeut guère les forces armées béninoises dans leur mission de défense de l’intégrité territoriale et la lutte contre le terrorisme. « Être militaire, c’est faire preuve d’adaptabilité, donc des réaménagements ont été faits dans le dispositif et ça se poursuit », a-t-il rassuré.
