Le recours pour violation de la constitution, des libertés et droits de la personne humaine sur Steve Amoussou était en examen, ce jeudi 16 janvier 2025, à la Chambre des audiences plénières de la Cour constitutionnelle, à Cotonou. Formulé par les avocats contre le Procureur spécial de la Criet, le dossier a été renvoyé à la date du 20 février prochain.
Le collège d’avocats représentant Steve Amoussou devra patienter jusqu’au 20 février 2025 pour connaître la décision de la Cour constitutionnelle concernant le recours pour violation de la constitution, des libertés et droits de la personne humaine de leur client.
En effet, ce jeudi 16 janvier, ce collège représenté par Me Julien Togbadja, a rappelé aux sages de la Cour que la Cour de Répression des Infractions Economiques et du Terrorisme (Criet) ne peut plus continuer par détenir leur client Steve Amoussou, clandestinement enlevé le 12 août 2024, à Lomé, au Togo. Dénonçant la procédure, il a demandé sa mise en liberté. En outre, le collège des avocats a demandé, à la Cour, de déclarer l’inconstitutionnalité du dossier vu que la procédure ne respecte aucune norme juridique.
Au terme des plaidoiries, malheureusement sans la présence d’un représentant de la Criet, la Cour constitutionnelle a renvoyé le dossier au 20 février 2025.
Qu’il vous souvienne, vivant au Togo, Steve Amoussou a été enlevé dans la nuit du 12 août 2024, par un groupe de civils qui ont été identifiés plus tard. Il s’agit de Jimmy Gandaho, Géraud Gbaguidi et Ouanilo Médégan Fagla, Directeur du Centre National d’Investigations Numériques (Cnin), avec l’aide de deux complices interpellés par la justice togolaise.
Sous une forte présence policière, il a été présenté au Procureur spécial de la Criet, le 20 août 2024, où il a été inculpé de « harcèlement par voie électronique », d’« incitation et publication de fausses nouvelles par le biais des réseaux sociaux » et de « provocation directe à la rébellion ». Il serait l’auteur des publications acerbes contre le gouvernement de Patrice Talon sur les réseaux sociaux, sous le pseudonyme du Frère Hounvi. Il a été placé sous mandat de dépôt et transféré à la Prison civile d’Akpro-Missérété.