Moins de 24 heures après l’attaque meurtrière sur la position stratégique du “Point Triple” dans le département de l’Alibori, à Banikoara, le Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaïda, a revendiqué l’attaque. C’est un acte de barbarie sans précédent qui plonge le pays dans le deuil, avec un bilan sombre marqué par la perte de plusieurs soldats béninois.
Cette attaque représente la plus grande tragédie subie par le Bénin depuis qu’il s’est engagé dans la lutte contre le terrorisme dans le nord du pays. Le Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (GSIM), également connu sous la dénomination de Jama’at Nusrat al-Islam wal-Muslimin (JNIM) et affilié à Al-Qaïda, qui a pris la responsabilité de l’offensive, est reconnu pour sa brutalité. Ce groupe, formé en 2017, est l’un des plus meurtriers d’Al-Qaïda en Afrique de l’Ouest et au Sahel. Il est principalement financé par des enlèvements contre rançon, des extorsions, ainsi que par des liens avec des trafiquants et des contrebandiers.
Le bilan de l’attaque du 8 janvier est lourd, avec 35 victimes confirmées parmi les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) qui occupaient la position du “Point Triple”. Toutefois, certaines sources évoquent un total de 28 morts, mais aucune source militaire officielle n’a encore validé ces chiffres. Des hélicoptères militaires ont été envoyés sur place, apprend-on, pour récupérer les corps des soldats tués.
Outre les considérables pertes en vies humaines et l’acte macabre qui symbolise la brutalité du groupe terroriste, les assaillants ont également mis la main sur des armes lourdes et des équipements militaires appartenant aux Forces de défense et de sécurité. Cette attaque illustre l’intensification de la menace terroriste dans cette région, qui fait face à une insécurité croissante. Le Point Triple, une position clé pour la sécurité nationale, a été complètement anéanti.
